Lors des transmissions entre équipes médicales, le choix des mots utilisés pour décrire les patients peut influencer les soins prodigués. L’utilisation d’un langage biaisé ou négatif réduit l’empathie des cliniciens et diminue leur précision dans la mémorisation des détails médicaux essentiels.
Cette étude a analysé les effets cognitifs de ces biais. Des recherches antérieures avaient révélé que 23% des transmissions contiennent des termes négatifs, particulièrement à l’égard de groupes spécifiques comme les patients noirs ou atteints d’obésité.
Pour approfondir cette observation, une expérience a été réalisée avec des transmissions enregistrées en deux versions: neutre et biaisée (blâme, stéréotypes ou doutes sur la crédibilité du patient). Les résultats ont montré que l’exposition à un langage négatif altère l’empathie des auditeurs et nuit à leur capacité à se souvenir d’informations cliniques importantes, telles que les résultats de laboratoire ou les traitements recommandés.
Il a été observé que ces biais contribuent aux taux disproportionnés d’erreurs médicales constatés chez les patients issus de minorités raciales. Pour y remédier, la standardisation des transmissions est proposée, avec un contenu strictement factuel et médical, afin de réduire l’impact des biais cognitifs.
Une formation ciblée et la mise en place de protocoles hospitaliers standardisés sont recommandées pour neutraliser ces biais. Les familles et patients peuvent également jouer un rôle en s’assurant que les informations essentielles soient communiquées de manière complète et précise.
Derniers commentaires
Lula KAPEMA
04 février 2025Arrêtons de victimiser les gens, de les 'infantiliser,,de...parler à leur place...
Arrêtons de dire à certains autres ce qu'ils doivent faire...chaque personne a sa conscience dans l'exercice de sa profession.