L’amélioration de la qualité de l’alimentation fait partie des bonnes approches pour traiter le diabète de type 2. Une approche prometteuse est celle des régimes à base d’aliments complets d’origine végétale (Whole-Food, Plant-Based - WFPB).
L’amélioration de la qualité de l’alimentation fait partie des bonnes approches pour traiter le diabète de type 2. Les régimes pauvres en glucides - et en particulier les régimes cétogènes - sont les plus étudiés dans ce contexte. Les résultats des études suggèrent que les régimes cétogènes réduisent le taux d’HbA1c, favorisent l’allègement du traitement médicamenteux antidiabétique et peuvent induire une rémission du diabète. Cependant, comme le suggèrent plusieurs études, dont celles de Noto (1) et de Webster (2), certains régimes pauvres en glucides paraissent également associés à un risque accru de mortalité, et ils pourraient altérer la tolérance au glucose, augmenter la cholestérolémie et favoriser l’état inflammatoire.
Une approche potentiellement plus prometteuse est celle des régimes à base d’aliments complets d’origine végétale (Whole-Food, Plant-Based - WFPB), qui privilégient des aliments tels que les légumes, les fruits, les légumineuses, les céréales complètes, les noix et les graines. Les régimes WFPB incluent non seulement les régimes végétariens et végans, mais également des régimes à prédominance végétale qui intègrent de la viande et des fruits de mer.
Les études cliniques ont montré que ces régimes peuvent réduire le taux d’HbA1c chez des adultes diabétiques de type 2 et diminuer leur besoin de médicaments antidiabétiques. Ils peuvent également réduire le poids corporel sans restriction énergétique délibérée et entraîner moins d’effets indésirables que les régimes très hypocaloriques ou cétogènes, tout en étant généralement plus acceptables pour les patients.
Cependant, la majorité des études portant sur les régimes WFPB dans le cadre du DT2 sont de petite taille et à court terme. Des chercheurs ont publié récemment les résultats d’une étude contrôlée et randomisée (3) qui serait, à ce jour, la plus importante du genre à comparer une alimentation WFPB et des soins médicaux standard (SMS) chez des diabétiques de type 2. Leur étude a été réalisée dans la République des Îles Marshall, qui présente la septième prévalence mondiale du DT2. Cette situation serait partiellement liée à une dépendance élevée aux aliments importés, notamment le riz blanc, la farine raffinée, les boissons sucrées et la viande en conserve.
169 adultes DT2 âgés ont été randomisés pour une intervention intensive à base d’aliments complets et végétaux associée à une activité physique modérée (PB+Ex) ou pour des SMS pendant 24 semaines. L’intervention PB+Ex comprenait 12 semaines de repas, d’exercices et de cours collectifs.
En comparaison avec les SMS, l’intervention PB+Ex a diminué le taux moyen d’HbA1c de 14mmol/mol supplémentaires (1,3%) à la semaine 12 (-22 versus -7mmol/mol; p < 0,0001) et de 8mmol/mol (0,7%) à la semaine 24 (-16 versus -8mmol/mol; p = 0,01). De même, 63% versus 24% des participants ont pu alléger leur traitement hypoglycémiant (p = 0,006), et ils étaient 23% avec un taux d’HbA1c < 75mmol/mol (< 9%) au départ à avoir pu atteindre le stade de la rémission.
Toujours en comparaison avec le groupe SMS, l’intervention PB+Ex a également débouché sur une baisse du poids corporel (-2,7kg), du taux de CRP (-11nmol/l) et du besoin de médicaments à visée cardiovasculaire. Quant à la glycémie, l’insulinémie, l’HOMA-IR, la fréquence cardiaque ainsi que les taux de cholestérol et de triglycérides, ils étaient améliorés lors des analyses intermédiaires mais pas à la semaine 24.
Pour les auteurs, l’adoption d’une alimentation complète à base végétale constitue un choix de vie dont l’efficacité est fondée sur des preuves dans le diabète de type 2.