«La ministre viole la loi», s'est insurgée jeudi, par voie de communiqué, la cheffe de groupe cdH à la Chambre Catherie Fonck alors que le statut officiel pour les aidants-proches ne pourra entrer comme prévu en vigueur le 1er octobre faute d'arrêtés d'exécution pris par le gouvernement fédéral.
Mme Fonck a été un des parlementaires à l'initiative du nouveau dispositif légal voté en fin de législature, via une majorité alternative, après l'implosion de la coalition suédoise.
«Faute d'avoir pu bloquer l'adoption de la loi, la ministre (de la Santé, Maggie De Block, nldr) empêche sa mise en œuvre à la date prévue par la loi. En ne prenant pas ces arrêtés d'exécution, la ministre viole la loi et empêche des milliers d'aidants proches de voir leur condition améliorée», a-t-elle fustigé jeudi.
La nouvelle loi permet notamment à un proche qui accompagne une personne en perte d'autonomie de se faire reconnaitre comme «aidant proche» par sa mutuelle et d'accéder, sous certaines conditions, à un congé rémunéré et assimilé pour la pension.
Le dossier accuse effectivement du retard, avait confirmé mercredi à l'agence BELGA la porte-parole de la ministre De Block (Open Vld), mais il «n'est pas aux oubliettes». Une entrée en vigueur au 1er octobre représentait, dès le départ, «un vrai défi» car une préparation technique sur le terrain, au sein des mutuelles notamment, est aussi requise, précisait-elle.