Le CIN pointe une autre progression: celle d’eFac. Il est vrai, dit-il, que divers avantages attendent les généralistes optant pour la voie informatique (un remboursement plus rapide, moins de charge ‘paperassière’, la possibilité de facturer chaque jour…). Et l’usage d’eFac fait tourner le compteur à moduler la prime intégrée.
A l’été 2016, la facturation électronique représentait 32% de l’activité tiers payant en médecine générale. Fin 2017, cette part était passée à 67,6% et, selon les chiffres les plus récents du CIN (3e trimestre 2018), on atteint désormais 74%.
Le nombre de médecins généralistes différents à employer eFac avait fait un bond fin 2016, à quasi 4.400. Depuis, ce chiffre a progressé régulièrement. Fin septembre 2018, il frôlait les 7.000 généralistes (très exactement : 6.971).
S’il est satisfait de cette évolution continue, le CIN observe toutefois un plateau. «Depuis un moment, on ne note plus de baisse significative des facturations papier.» Peut-être les pannes et/ou instabilités de certains e-services ont-elles créé une méfiance diffuse et coupé l’élan? Selon lui, eFac fonctionne correctement et, comme il s’agit d’un système asynchrone, le MG n’est de toute façon pas en attente d’une réponse immédiate face au patient. L’émission quelque peu différée d’une facture s’il y a indisponibilité momentanée du service n’hypothèque pas la consultation.
Toujours est-il que les mutuelles vont réfléchir à une campagne de (re)sensibilisation, vers les prestataires mais aussi, peut-être, les offices de tarification qui travaillent encore sur papier.
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