Le rapport d’activité 2018 du FAM, le Fonds des accidents médicaux de l’Inami, confirme des observations antérieures: parmi les disciplines médicales, l’orthopédie fait figure de métier à risques.
Fin de semaine, le FAM se félicitait d’avoir refait une bonne partie de son retard dans le traitement des +/- 4.800 dossiers introduits depuis lancement. Sait-on quel environnement et quel métier de soins exposent particulièrement à la survenue d’un accident médical?
Dans 86,65% des cas, le problème survient dans un hôpital, en ce compris un hôpital militaire. Dans 12,45%, l’accident se produit «extra-muros»: cabinets privés, maisons de repos ou polycliniques.
Le dispensateur concerné est, plus de 9 fois sur 10, un médecin. Des disciplines de l'art dentaire sont pointées dans 4,4% des dossiers et les infirmiers, dans 2,7%. Quand on détaille la spécialité des médecins incriminés, on voit - sans surprise ni variation par rapport aux années précédentes - que la plupart d’entre eux exercent des disciplines chirurgicales. Il s’agit principalement des orthopédistes (31% des cas) suivis par les chirurgiens généralistes (10%). Viennent ensuite les gynécologues-obstétriciens, les neurochirurgiens et les anesthésistes (avec respectivement 8%, 8% et quasi 5%). La médecine générale se classe 11ème, avec 2,5%.
Le principal groupe de prestataires concernés étant celui des orthopédistes, la plupart des lésions répertoriées par le FAM sont en toute logique des lésions locomotrices, aux membres supérieurs ou inférieurs. Elles représentent 23,4% des dossiers, devant les lésions neurologiques périphériques (11,6%) et celles au tractus gastro-intestinal + organes et paroi de l'abdomen (9,9%). Ensemble, les séquelles locomotrices, générales et neurologiques périphériques constituent plus de la moitié des séquelles finales imputables aux accidents.
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