Mi-février, les cercles wallons, via la FAGW, s’alarmaient des difficultés de trésorerie menaçant les PMG ainsi que d’un glissement de subsides sud-nord. Cette protestation collective, adressée à l’Inami, n’a pas induit la moindre réaction officielle.
Par contre, que la FAGW regrette l'écart croissant (1 million en 2 ans) en faveur de la Flandre dans le flux de subventions PMG pendant que des attentes francophones ne sont pas rencontrées, n’est pas passé inaperçu du côté des MG flamands. «Walen klagen? Wij hebben dus goed gelobbyd» (Les Wallons se plaignent? C’est que nous avons bien fait pression) a déclaré à Medi-Sfeer Stefan Teughels, qui dirige Wachtposten Vlaanderen. (Lire ici l'article en flamand )
Une réaction qui ne déborde pas de confraternité, et semble faire fi de la dimension santé publique de la problématique. L’enjeu reste d’arriver à desservir toute une population avec une enveloppe fermée et trop étroite. Le Dr Delrée, président de la FAGW, ne polémiquera pas par presse interposée. Il se borne à contredire son confrère sur ce point: jamais il n’a ‘validé’ le principe (dépenses réelles de 2017 + 2%, + 2%) pour le financement 2018 et 2019. «Invité pour l’occasion en médico-mut, je me suis même montré fort sceptique.»
Bien qu’il maintienne les chiffres de son communiqué attestant du glissement d’un million – «ils viennent de source sûre» -, le MG de Marche veut dépasser la querelle de chiffres, regarder vers le futur, dépassionner le débat et y mettre de l’objectivité. La méthode qu’il préconise? Si la FAGW a interpellé le président de la médico-mut, Jo De Cock, c’est pour le prier d’instaurer un modus operandi qui permette à nouveau l’implication des cercles, une analyse sereine, l’objectivation des bonnes pratiques et la définition d’«un modèle de PMG payable sur l’ensemble du pays».
Mais donc, rien ne bouge. Le Dr Delrée, peu surpris, continue à espérer que la médico-mut prendra l’initiative d’instaurer cette façon de fonctionner. Sans temporiser sous prétexte du climat politique d’affaires courantes. La FAGW redoute que les mois filent et que les cercles se retrouvent, vite et sans avancée notable, le nez sur les conventions 2020 à signer.
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