Par leur constance, les logiciels métiers des médecins pèsent sur les dépenses de l’AMI. Au contraire d’un humain, un programme informatique, ça ne loupe pas (ou ne choisit pas d’éluder) une circonstance ouvrant le droit à un supplément d’honoraires.
« L’examen des dépenses du 3ème trimestre 2018, en médico-mut ce lundi, montre qu’il y a eu progression de 9% des consultations en médecine générale, mais avec un recul concomitant des visites », rapporte Marcel Bauval (GBO). « On note aussi une hausse de 14% des ‘dépenses inhabituelles’ – ce qui recouvre par exemple les 4 € pour la consultation après 18h, les suppléments pour les visites en soirée, nuit ou week-end, etc. Jusqu’ici, ces codes étaient sous-employés, le MG facturant ‘au prix courant’ par distraction ou par choix. Mais dès qu’il est 21h01, le logiciel, lui, impute un tarif nocturne. Il y a sur les caisses de l’Inami un effet boomerang de l’informatisation. » « Et on voit apparaitre à l’échelle du pays des agrégats de dépenses qui ne tiennent pas à des variations locales de pratique des médecins, mais reflètent la capacité des DMI à facturer automatiquement les suppléments », renchérit Jacques De Toeuf (ABSyM)