Le SECM, le Service d’évaluation et contrôle médicaux de l’Inami, a identifié des généralistes ayant la main lourde, semble-t-il, sur l’emploi du 102410 - soit le supplément d’urgence lors des consultations du week-end.
On le sait, le SECM n’a pas forcément bonne presse auprès des prestataires. Il aime répéter que son rôle ne se borne pas à contrôler et punir qui s’écarte du droit chemin. Il s’oriente de plus en plus, dit-il, vers de l’information, de la clarification de points de règlementation. Par des outils généraux comme les infobox ou des opérations plus ciblées. Et ça marche, à l’entendre.
Le Service prend pour exemple une récente succès story: une «campagne d’information» auprès de MG à propos des suppléments d’urgence lors des consultations les samedis et dimanches.
Il plante le décor règlementaire. Attester le code 102410, ledit supplément, nécessite que deux conditions soient remplies : les soins prodigués doivent être urgents et ne peuvent pas être différés. Moralité, développe le SECM, «ce numéro de nomenclature ne peut donc pas être employé lors d’une consultation ouverte ou sur rendez-vous le samedi».
En 2015, après avoir constaté que l’emploi du 102410 grimpait, le SECM a repéré 77 généralistes ayant attesté au moins 750 consultations le samedi sur l’année, dont plus de 20% avec attestation simultanée du code 102410, en dehors de leurs gardes. «Une telle proportion d’urgences ne semblait pas réaliste», commente le Service. Il décide alors de faire «une campagne d’information et de prévention»: début 2016, il écrit aux confrères concernés et leur rafraichit la mémoire à propos de la réglementation.
L’an dernier, le SECM a mesuré l’impact de son courrier, en mettant en parallèle les taux d’attestation du 102410 par ces généralistes l’année qui a précédé et l’année qui a suivi son envoi. Verdict? «Une diminution de 81 % des attestations, correspondant à une diminution de 261.000 euros du budget alloué».
Le SECM précise que, dès réception de son courrier, plusieurs généralistes avaient répondu qu’ils ne connaissaient pas la réglementation et avaient cessé de suite le cumul des attestations.
Derniers commentaires
Bertrand Camus
10 juillet 2019Ça veut donc dire que si vous avez une consultation le samedi, vous devez facturer 26.50€ quelqu'un qui vient pour un nez qui coule depuis 3 jours, et 39€ quelqu'un qui vient pour une suspicion d'appendicite. Super !
Valentine Barbeaux
28 juin 2019J'avoue ne pas comprendre non plus...
Marc LIBOIS
27 juin 2019Cela n'a aucun sens, il est bien indiqué dans le descriptif INAMI des codes qu'il s'agit d'un code de w-e entre 8 et 21h... Où est-il indiqué code d'urgence ??