Le déficit de médecins généralistes en Wallonie reste préoccupant. Selon les chiffres dévoilés par le ministre Yves Coppieters, il manquerait actuellement environ 360 généralistes pour répondre aux besoins de la population. En 2023, le nombre total de généralistes en activité en Wallonie était de 3 291 équivalents temps plein (ETP).
Face à cette situation, le ministre insiste sur l’importance d’une approche globale. Outre les aides financières d’Impulseo, des mesures structurelles sont mises en place pour renforcer l’offre de soins, notamment à travers l’octroi d’agréments aux équipes multidisciplinaires et le soutien aux infrastructures de santé en zones sous-dotées.
Le quota Inami pour la Fédération Wallonie-Bruxelles prévoit l’attribution de 929 numéros en 2029, dont 473 destinés à la médecine générale. Cependant, ces étudiants, ayant entamé leur cursus en 2023, ne seront pleinement opérationnels qu’en 2031. En attendant, la pression sur les généralistes en place risque de s’intensifier.
La ministre de l’Enseignement supérieur et le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont approuvé les nouveaux sous-quotas minima pour la médecine applicable à l’issue de l’année académique 2022-2023.
Cela concernera 306 étudiants. « Ces médecins pourront s’installer en Wallonie et l’on espère que l’on verra un changement à partir de 2027. »
En 2022, 272 médecins wallons ont cessé leurs activités de médecine générale. 145 médecins manqueront dans les communes en pénurie en Région wallonne et environ 270 seront nécessaires chaque année pour remplacer les départs à la retraite. « Ces prévisions ne tiennent pas compte des modifications du temps de travail chez les jeunes médecins. Il faudrait donc sans doute 1,5 jeune médecin pour remplacer un départ à la retraite. »
Dans ce contexte, l’évolution de la démographie médicale en Wallonie reste un défi majeur pour les prochaines années.
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