L'Association belge des syndicats médicaux (ABSYM) a vivement critiqué, ce lundi dans un communiqué, la décision du Comité de l'assurance de supprimer, à partir du 15 février 2025, le remboursement des téléconsultations, estimant qu'elle constitue un "recul historique" pour le système de santé belge.
Le syndicat affirme que cette suppression menace l'accès aux soins, la qualité de la prise en charge des patients et l'équilibre financier du système de santé. Elle anticipe une augmentation des consultations en cabinet et des visites à domicile, ce qui alourdirait le budget de l'INAMI. L'ABSYM souligne que les téléconsultations permettent actuellement une économie annuelle de plus de 100 millions d'euros tout en améliorant le bien-être des patients et des professionnels de santé.
Malgré des alertes répétées, l'ABSYM déplore que les instances concernées aient ignoré les impacts négatifs de cette suppression. Elle critique également le rejet de sa demande de supprimer officiellement le code de téléconsultation par arrêté royal, ce qui aurait permis aux médecins de facturer via un pseudo-code. Ce refus, soutenu par les mutuelles et marqué par l'absence de soutien du GBO et de l'AADM, affaiblit la position du corps médical et compromet l'avenir de la médecine moderne, selon l'association.
L'ABSYM annonce son intention de participer activement aux groupes de travail visant à réintroduire les téléconsultations dans un cadre simplifié, rationnel et efficient. Elle appelle tous les acteurs du secteur à se mobiliser et à contribuer à cette démarche constructive.
En attendant une issue favorable, l'association rappelle aux médecins qu'ils peuvent réorienter les téléconsultations vers des consultations physiques, des visites à domicile ou des vidéoconsultations. Toutefois, elle avertit que cette transition forcée risque de dégrader la qualité des soins, d'impacter le bien-être des patients et des praticiens, et d'augmenter les coûts globaux du système de santé.
L'ABSYM appelle les autorités compétentes à reconsidérer cette décision et à travailler en collaboration avec les professionnels de santé pour trouver une solution durable, adaptée aux besoins des patients et du système de santé.
Derniers commentaires
Etienne PONCELET
10 février 2025Il y avait une vrai reconnaissance du travail de suivi . Je passe environ 1h3 0 au téléphone chaque jour pour les téléconsultations . Ce sera désormais fini . Nul n'est obligé de travailler gratuitement .
Bravo pour les conseillers des ministres , un cours d'économie me semble indispensable .