Le Groupement belge des omnipraticiens (GBO) plaide pour un financement structuré de la phono-consultation médicale, dans un avis adressé aux membres du groupe de travail « télé-consultation » CTM-CNMM, rapporte le syndicat dans son Flash-info publié samedi.
Pour le GBO, les contacts téléphoniques sont devenus un outil incontournable du quotidien des médecins, en particulier des généralistes, notamment depuis la pandémie de Covid-19. Ce mode de contact permet de gérer des problèmes urgents, d’assurer des suivis chroniques, de limiter les déplacements inutiles et de pallier la pénurie de médecins généralistes. « Le remplacement de ces contacts téléphoniques par des consultations en présentiel n’est tout simplement pas possible, par manque d’effectifs », souligne le groupement. « Par ailleurs, si elles devaient être remplacées par des contacts en présentiel, le dépassement budgétaire risquerait de prendre encore plus d’ampleur. » poursuit le GBO.
L’organisation insiste sur la nécessité d’un financement pour ces actes longtemps réalisés gratuitement, et dont le volume a fortement augmenté. Elle appelle à prévoir un budget ad hoc suffisant, tout en acceptant le principe de contrôles ciblés contre les abus ou fraudes, mais « sans stigmatiser la profession ».
Le GBO distingue plusieurs types d’actes à intégrer dans la nomenclature : l’avis téléphonique simple ou complexe, le contact entre médecins, la phono-consultation (réelle consultation à distance avec anamnèse, évaluation et planification), et les contacts en poste de garde. La phono-consultation devrait être valorisée à hauteur de deux tiers d’une consultation physique, selon l’organisation.
Elle demande toutefois que cette pratique s’inscrive dans une relation thérapeutique préexistante, sans exiger systématiquement la gestion du DMG du patient. Elle évoque notamment les médecins actifs en planning familial ou en suivi du Covid long.
Enfin, le GBO estime qu’une limitation du nombre de phono-consultations par médecin peut être envisagée, mais rejette toute restriction par patient, au nom de l’équilibre global des pratiques.
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