Le mémorandum du Collège veut attirer l’attention sur deux points importants d’une politique de santé responsable.
Le Collège aimerait qu’on finalise la fameuse réforme des soins non planifiables, avec une organisation «supportable pour la société» et «respectueuse des soignants», et une cohabitation/collaboration entre la 1ère et la 2e ligne.
Soins non planifiables
Il est nécessaire de «revoir l’organisation du financement du système et des prestataires», et de «sécuriser le cadre juridique». Le Collège demande de remettre tous les acteurs autour de la table (allusion à la dissolution par le cabinet De Block du GT garde de l’Inami, coupant l’accès direct des cercles au débat). Sans surprise, il réaffirme qu’il faut concilier standardisation des budgets et contraintes locales (comme la ruralité), financer l’ouverture des PMG en semaine ou encore prévoir une rétribution correcte des MG de garde.
Enfin, le Collège parle, sobrement, d’une «restauration de l’équilibre communautaire, notamment financier». Ceci renvoie à la protestation collective des cercles wallons et de leurs PMG devant, e.a., le glissement de flux de financement vers la Flandre (voir nos éditions précédentes).
Prévention quaternaire, rempart des over
Le mémorandum du Collège plaide pour le «développement d’une médecine préventive efficiente». Il suggère de porter une attention accrue à la prévention quaternaire.
Même peu coutumiers de l’expression, les MG connaissent le phénomène que celle-ci combat: la surmédicalisation, la médecine qui veut en faire trop et sombre comme disent les anglophones dans l’overdiagnosis, l’overscreening, l’overtreatment… En général, les généralistes identifient deux grands moteurs à la boulimie d’actes qui médicalement ne s’imposaient pas (et peuvent au final faire plus de tort que de bien): les hôpitaux et les patients eux-mêmes.
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