Saint-Hubert, en province de Luxembourg, se rallie à la logique des prescriptions d’activité physique pour malades chroniques. La chargée de projet, Marie-Aline Mohymont, a préalablement consulté les 7 MG de l’entité, 3 solos et 4 en maison médicale. Tous sont partants, voire impatients, décrit-elle. Démarrage début mars.
Le principe de l’expérience rejoint celui que Medi-Sphère a décrit quand Ottignies-Louvain-La-Neuve s’est jetée à l’eau, en octobre: le médecin traitant ne se borne pas à conseiller du sport à certains de ses patients sédentaires ou atteints d’affection longue durée, il leur en prescrit très formellement. Il les envoie vers une initiative locale structurée au sein de laquelle un coach se charge de les accueillir et de les encadrer, avec des exercices adaptés.
C’est au centre sportif de Saint-Hubert que débuteront bientôt les cours collectifs de 90 minutes, par groupes de 10 maximum. Le projet bénéficie du soutien financier de la commune et de la Province. Ce qui permet, pour lever tout frein financier, de proposer un prix plancher: «nous demandons 40 € pour un cycle de 12 séances», situe Marie-Aline Mohymont.
Elle a fait le tour, fin 2018, des 7 généralistes de la commune. Les MG sont selon elle fort enthousiastes, «ils demandaient déjà où étaient nos affiches pour sensibiliser les gens». Ce sont eux qui jouent les catalyseurs de bonnes résolutions, en rédigeant une «ordonnance de sport». Le projet met à disposition un modèle ad hoc, avec un espace réservé aux précautions à prendre. «On propose aux médecins d’y mentionner aussi le rythme cardiaque et la tension artérielle, qui seront vérifiés par le coach lors des séances.» S’il le souhaite, le MG peut, avec l’accord de son patient, mentionner le diagnostic. «Ce n’est pas obligatoire, bien sûr», rassure Marie-Aline Mohymont. Elle précise que le document ne sera vu que du coach et d’elle-même, tenus au secret professionnel par convention comme l’est un secrétaire médical.
