Une femme âgée chute dans un hôtel et se blesse à la tête, nécessitant des soins pour une plaie saignante. Selon une plainte déposée auprès du conseil provincial de l'Ordre de Flandre-Occidentale, un cabinet médical situé non loin (à 700 mètres) refuse de la prendre en charge. L'hôtel doit alors appeler un taxi pour emmener la patiente vers un autre cabinet où il s'avère qu'elle nécessite huit points de suture.

La défense du médecin se justifie ainsi : il était en pause déjeuner après une matinée chargée, seul moment où il pouvait manger. De plus, il n'était pas prévenu de l'arrivée de la patiente, sachant que les consultations se font sur rendez-vous. Tous les hôtels des environs – et ceux de la côte – avaient été prévenus qu'ils devaient appeler avant de diriger des patients vers son cabinet.

Le médecin devait commencer ses consultations de l'après-midi à 14 heures et un patient attendait déjà dans la salle d'attente. Il suggère que la patiente appelle elle-même le médecin de garde pour les touristes via le 1733, ou le 112 pour les urgences de transport. Entre-temps, elle peut attendre dans la salle d'attente, mais elle refuse et part immédiatement.

Très occupé

Selon le médecin concerné, le cabinet était extrêmement occupé et un collègue était absent pour une durée indéterminée, doublant ainsi son nombre de patients de 25 à 50 par jour. Pendant les vacances d'été, un médecin intérimaire vient renforcer le service pour gérer l'afflux de touristes, augmentant la charge de travail d'environ 30 %.

Le médecin note également que la plaie était déjà soignée et il ne jugeait pas nécessaire de fournir les premiers soins à la dame âgée. Il n'a pas non plus demandé si elle avait un moyen de transport. Si elle avait accepté d'attendre, il aurait pu suturer la plaie. Plus tard, il n'a pris aucun contact avec l'hôtel pour suivre l'évolution de la situation.

Continuité des soins, empathie

Le conseil de l'Ordre de la province de Flandre-Occidentale estime que le médecin a manqué à ses devoirs de généraliste. L'exercice de la médecine est une mission profondément humanitaire. Si le médecin ne peut intervenir ou traiter, il doit organiser la continuité des soins et prendre les initiatives nécessaires pour assurer le suivi, les soins et le traitement du patient.

L'Ordre conclut que le médecin a failli à fournir les premiers soins et n'a considéré que son propre emploi du temps. De plus, il y avait un manque total de communication et d'empathie. Il aurait au moins pu examiner la plaie et rassurer la dame. Le conseil déclare les manquements déontologiques prouvés et prononce donc un blâme comme sanction disciplinaire.