Réfléchit-on, au sud du pays, à une forme d’évaluation permanente des maîtres de stage, comme cela existe en Flandre? «Cela a été exprimé, en vœu pieux au 1er congrès interfacultaire sur la formation des MG. Il faudra encore du temps pour que cela prenne corps», prédit le Pr Giet.
On imagine qu’il aurait été stratégiquement inopportun pour les facultés, alors qu’on s’évertuait à hausser la capacité d’accueil en assistants, d’annoncer un durcissement du contrôle qualitatif. La combinaison du «lancez-vous» et du «on pourrait vous chercher des poux» aurait étouffé dans l’œuf des vocations. «Ça veut dire que, oui, on peut avouer un léger renoncement à la qualité durant ces années exceptionnelles. Il y a quelques médecins qui doivent être venus à la maîtrise de stage par opportunisme, sans avoir vraiment la fibre pédagogique. On le sait. Et on va y prêter attention.»
En attendant, cet automne, personne n’est resté sur le carreau, annonce-t-il. «On compte sur les doigts de la main, littéralement, les candidats qui n’avaient pas trouvé de place. On leur a fourni des pistes, et on n’a plus entendu parler d’eux récemment…» Pour le professeur liégeois, c’est bon signe. Il reste une année rude à passer, prédit-il. «À Liège, par exemple, une soixantaine d’assistants vont terminer fin septembre 2019, tandis que +/- 200 diplômés sortiront, dont 40% de futurs MG. Soit 60 départs pour 80 arrivées. Et, grosso modo, vous faites x4 pour la situation francophone globale. Les efforts de recrutement doivent donc se poursuivre.» Mais une fois ce contexte hors normes (dé)passé, l’évaluation permanente sera, dit-il, placée en haut de la pile.
«Ne croyez pas qu’en attendant, on ne fait rien. Aujourd’hui déjà, dans les trois DUMG, on monitore la qualité des lieux de stage et le bon déroulement de ceux-ci de diverses façons, par exemple via des fiches que remplissent les étudiants.» Ce qui produit un feedback réellement exploitable? La subjectivité et l’aspect interpersonnel doivent beaucoup jouer… «En effet, il y a des jeunes qui, à la suite de relations conflictuelles, rendent un avis négatif, sur un mouvement d’humeur. Mais je suis plus préoccupé du phénomène inverse: une édulcoration des retours, par crainte sans doute de répercussions sur la cotation et sur la suite du parcours – c’est très prononcé chez les étudiants encore non diplômés.»
Dans l’absolu, il faudra donc réfléchir et affiner la méthode d’évaluation, et tendre vers un système structurel qui unisse les facultés. «L’objectif étant qu’un maître de stage dont l’une voudrait se passer ne trouve pas grâce et reconnaissance dans une autre.»
Rappelons aussi (voir Medi-Sphere n°606) que le GBO annonce la création imminente d’une cellule d’écoute des jeunes diplômés rencontrant des difficultés durant leur stage avec leur mentor.
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C’est dingue que cela part des MG qui sont souvent les meilleurs maîtres de stage. C’est en universitaire où il faut faire très attention!!
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 22 novembre 2018
Intéressant si cela se fait en réel partenariat avec l’ensemble des maîtres de stages qui seraient ainsi impliqués dans une réflexion qui les concerne. La qualité s’impose rarement par le haut... https://t.co/A3aw5sGP2L
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 22 novembre 2018
En fait les MdS MG n'ont aucune formation ni pédagogique ni scientifique... je pense que le "meilleur" est souvent lié à leur gentillesse et les chouettes cadres de stage proposés. L'opportunisme est réel. Par exemple certains sont MdS pour ne plus faire de garde.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) 24 novembre 2018
Aucune formation? Que voulez vous dire en étant si catégorique? Je pense au contraire qu’elle est inégale mais pas toujours absente. https://t.co/xGt06lNIlc
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 24 novembre 2018
Je veux dire ce que j'écris. Pour être MdS il ne faut pas grand chose comme compétences. pic.twitter.com/U68YFF8dEJ
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) 24 novembre 2018
Aussi dans les H non Univ.Urgent de mettre en place des évaluations non directement sanctionnantes à visée d'amélioration du contenu du stage.Les MG ont balisé le chemin.ABSyM et représ des candidats spécialistes doivent prendre l'initiative.Avec CIUM. https://t.co/auKrheNhuv
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) 23 novembre 2018
Le plus interpellant c’est que la plupart du temps le Mds effectif c’est l’assistant et surtout en milieu hospitalier or ces derniers en plus de crouler sous l’administratif n’ont pas forcément les outils pédagogiques pour être des enseignants...
— Lamelyn Quentin (@QuentinLamelyn) 25 novembre 2018