Test PCR en pharmacie : la proposition d’un pharmacien à Christie Morreale

Pour Bernard Dewier, pharmacien à Fontaine-L'Eveque, faire des tests PCR en pharmacie c’est possible. Il fait une proposition en 10 étapes. Du côté de la ministre wallonne, il n’y a pas encore de décision en ce sens.

Fin décembre, le Parlement flamand a ouvert la porte afin que les tests PCR puissent à terme être effectués en pharmacie. En Wallonie, la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale, avait déclaré que ce ne serait pas le cas lors d’une réponse au parlement wallon.

Certains pharmaciens comme Bernard Dewier, Pharmacien à Fontaine-L'Eveque, sont pourtant prêts à s’investir dans les tests PCR : « J’ai soumis ma réflexion à son cabinet. Je trouve dommage qu’un principe simple à mettre en place pose autant de problèmes. Un test PCR en pharmacie se rapproche fort de ce que l’on fait maintenant. J’ai déjà pris contact avec un laboratoire qui est prêt à travailler avec nous. Certains se posent la question du coût du transport : cela pourrait être le laboratoire qui paie. Je tiens, par ailleurs, à signaler que paradoxalement, il n’y a à ma connaissance aucun arrêté royal qui interdise au pharmacien d’envoyer un échantillon à un laboratoire quel qu’il soit. »

La démarche

Bernard Dewier donne la marche à suivre selon lui en 10 étapes :

-Il faut évidemment trouver un labo qui accepte de collaborer.

-Le labo envoie le matériel gratuitement : demandes d’analyse, écouvillons, tubes à essai.

-Le pharmacien effectue un test naso pharyngé comme pour un test antigénique rapide

-Introduire le prélèvement dans l’éprouvette plutôt que de le jeter

-Coller une vignette du patient sur la demande d’analyse

-Remettre au transporteur du labo, généralement membre du personnel, le ou les échantillons, transport à charge du labo

-Fixer un prix forfaitaire, généralement 6,5€ brut par test à facturer au labo une fois par mois ; x tests x 6.5€

-Il faut une écriture comptable suivant le statut de l’officine

-Le labo facture le test au patient comme pour les médecins ou les hôpitaux

-Il est possible que le pharmacien demande une intervention raisonnable au patient.

Pas pour le moment

Du côté du cabinet de la ministre wallonne, on prend acte des déclarations du pharmacien de la région de Charleroi, mais il n’y a pas de changement de stratégie pour l’instant: « Voici quelques semaines, il y a une saturation du système de testing et les délais qui s’allongeaient. Les laboratoires ne suivaient plus. Nous allons connaître sans doute la même situation à la rentrée. Nous ne pouvons pas activer cette piste-là actuellement. Par ailleurs, nous remercions les pharmaciens qui sont des partenaires très importants dans le testing aujourd’hui. » Le cabinet apporte une précision : « Si cela devait être le cas, la volonté serait que cela se passe au niveau fédéral. Il est important d’avoir des stratégies similaires sur l’ensemble du pays. »

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