Trois Belges sur dix déclaraient être concernés par un problème de santé mentale en 2024, ressort-il d'un rapport publié par l'assureur Axa mardi. Ce chiffre reste relativement stable par rapport à 2023, hormis chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans. Ces derniers sont 43% à déclarer souffrir d'un bien-être mental dégradé, soit 14% de plus qu'en 2023.
Le Mind Health Report, publié chaque année depuis 2020, sonde la population de 16 pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Parmi les 1.000 répondants belges, 30% indiquent être touchés par des problèmes de santé mentale. L'incertitude quant à l'avenir, l'instabilité financière, l'insécurité professionnelle, l'exposition aux mauvaises nouvelles ou encore l'isolement influencent, entre autres, leur bien-être psychologique.
Chez les jeunes adultes, l'utilisation excessive des réseaux sociaux représente également un facteur important. Si 53% d'entre eux affirment que les médias sociaux nuisent à leur santé mentale, ils sont aussi 38% à consulter les réseaux pour s'informer à ce sujet. Près de deux tiers d'entre eux ont en outre déjà eu recours à un outil digital pour soutenir leur bien-être mental, contre un Belge sur quatre toutes catégories d'âges confondues.
L'enquête montre par ailleurs que le lieu de travail joue un rôle non négligeable sur la santé mentale. Le stress professionnel affecte huit travailleurs sur dix en Belgique, avec pour conséquences des troubles de sommeil, des maux de tête, des tensions musculaires, une irritabilité accrue ou encore des sautes d'humeur.
"En moyenne, 51% des Belges attendent de leur employeur qu'il apporte un soutien en matière de santé mentale. Et ce chiffre monte à 65% en ce qui concerne les moins de 35 ans", explique Lode Godderis, CEO d'Idewe, un service externe pour la prévention et la protection au travail.
AXA met également à disposition de chacun le Mind Health Self-check, un questionnaire digital basé sur la mesure scientifique au cœur du rapport, qui offre un aperçu de son bien-être mental et des conseils liés à son score, sans remplacer l’avis et le suivi indiqué d’un professionnel.
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