L'UZ Brussel a lancé un projet pilote lors duquel des anesthésistes utilisent l'intelligence artificielle pendant une opération afin de prédire une éventuelle tension artérielle trop basse, un quart d'heure avant qu'une chute de tension ne se produise, indique l'hôpital dans un communiqué. Cela permet d'éviter aux patients des lésions permanentes des organes vitaux comme les reins.
«Les chutes de tension artérielle sont monnaie courante pendant les interventions chirurgicales, surtout chez les patients à risque comme les personnes âgées qui subissent une lourde intervention ainsi que chez les patients atteints de pathologies cardio-vasculaires», précise le Dr. Domien Vanhonacker, anesthésiste. «Une tension artérielle trop basse pendant une intervention peut aussi provoquer une complication, avec éventuellement des conséquences néfastes pour les organes vitaux.»
C'est pourquoi il est important, pendant une opération, de maintenir la tension artérielle aussi constante que possible, tant pour le déroulement de l'opération que pour les conséquences après l'intervention.
Un «superordinateur» analyse, via l'intelligence artificielle, différents paramètres hémodynamiques relatifs à l'hydratation, la fonction cardiaque, l'élasticité des vaisseaux,... Le logiciel est relié à un petit cathéter placé dans un vaisseau sanguin. «Nous pouvons ainsi prédire le risque d'une chute de la tension artérielle jusqu'à un quart d'heure avant qu'elle ne se produise et intervenir de manière proactive, par exemple en corrigeant la balance hydrique ou en administrant des médicaments», précise l'anesthésiste.
Sur la base des résultats du projet pilote, l'UZ Brussel déterminera si cette technologie, qui sera utilisée en premier lieu pendant de lourdes interventions, sera aussi utilisée à terme de manière plus large.