Le Parlement britannique a voté mardi soir en faveur de la vaccination obligatoire pour le personnel soignant travaillant en maisons de repos en Angleterre.

A partir d'octobre, l'ensemble du personnel devra ainsi pouvoir prouver qu'il a reçu les deux injections, sauf exception médicale. Ceux qui n'ont pas été vaccinés pourraient se voir dès lors refuser l'accès aux établissements de soins britanniques à partir de novembre, a rapporté le Daily Mirror.

Le projet de loi a été approuvé par 319 députés contre 246. Une trentaine de membres du parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson ont toutefois estimé que la loi était trop large et que le gouvernement n'avait pas évalué son impact.

La ministre de la Santé Helen Whately a précisé que les autorités y travaillaient et que des directives suivraient. La ministre aurait ainsi suggéré, selon la BBC, que les directions des institutions concernées pourraient rencontrer les opposants à la vaccination ou leur proposer une autre fonction tout en reconnaissant qu'il n'y avait pas beaucoup d'alternatives au sein des institutions en question.

Les organisations de médecins et d'infirmières avaient déjà averti que la vaccination obligatoire pourrait entraîner de graves difficultés dans un secteur qui peine déjà à recruter suffisamment de personnel.

Les gouvernements écossais, gallois et nord-irlandais qui sont eux-mêmes compétents en matière de santé n'envisagent pas une mesure similaire.

Les maisons de repos d'Angleterre et du Pays de Galles ont été particulièrement touchées au début de la crise sanitaire. Au cours des premiers mois, près de 30 000 personnes de plus y sont en effet décédées par rapport à la même période de l'année précédente.

A Londres, le port du masque dans les transports en commun reste par ailleurs obligatoire.

Selon la BBC, 36.660 nouvelles infections et 50 décès supplémentaires ont été rapportés mardi au Royaume-Uni.