L'analyse des eaux usées en Belgique confirme une tendance à la baisse dans la circulation du SARS-CoV-2.( Sciensano)

La surveillance nationale du SARS-CoV-2 dans les eaux usées inclut environ 45 % de la population belge. Les résultats de la semaine dernière font apparaître que pratiquement l’ensemble des 42 secteurs traités présentent une tendance à la baisse dans la circulation du SARS-CoV-2.

Détection de changements dans la circulation du SARS-CoV-2

La surveillance nationale du SARS-CoV-2 dans les eaux usées inclut environ 45 % de la population belge (40 % des Régions wallonne et flamande et presque 100 % de la Région de Bruxelles-Capitale), au moyen d’échantillons d’eaux usées qui sont prélevés deux fois par semaine dans 42 stations d’épuration. Trois laboratoires (spin-off de l’UNamur «e-Biom», UAntwerpen, Sciensano) mesurent la concentration de SARS-CoV-2 dans les échantillons d’eaux usées. La surveillance donne une image globale de la circulation du SARS-CoV-2 dans la population et a pour but de détecter les changements significatifs par le biais d’une méthode non invasive (sans l’intervention des citoyens).

La semaine dernière, seulement une des zones surveillées sur les 42 (Tessenderlo dans le Limbourg) a été identifiée comme répondant à l’indicateur d’alerte « augmentation régulière » . Bien que la zone couverte par la station d’épuration en question montre une augmentation des concentrations de SARS-CoV-2 depuis 7 jours, ces concentrations sont basses et proches de la limite de quantification estimée (~ 20 copies ARN/ml). Cela demande dès lors de relativiser ce résultat tout en surveillant son évolution dans les prochaines semaines. A l’échelle des provinces, Sciensano observe une tendance globale à la baisse. 

Eaux usées — interpretation en complement des autres indicateurs

Depuis février 2021, l’évolution de la circulation virale dans les eaux usées correspond globalement bien aux cas positifs. Cette corrélation est particulièrement bonne au cours de la période de la 2ieme vague (de septembre 2020 à février 2021). Il est important de faire remarquer que cette correspondance est différente pour chaque station d’épuration. En effet, depuis février, on observe que pour environ 15 % de ces stations (6 sur les 42), la corrélation est moins bonne (R² < 0,5). Toutefois, l’analyse des eaux usées ne suit pas la même population que la surveillance clinique, par exemple en incluant plus de personnes asymptomatiques, il est donc normal que la correspondance ne soit pas parfaite. Quant au caractère prédictif de la surveillance des eaux usées, il n’a pas encore été confirmé pour l’ensemble des stations d’épuration mais les zones les mieux corrélées, comme celle de Bruxelles-Nord, semble affirmer une prédiction avec 3 jours d’avance sur les cas positifs. 

Suivi regional et provincial de la situation

Les indicateurs d’alerte n’ont signalé aucune province d’attention la semaine dernière. Les 3 indicateurs sont au vert, ce qui signifie :

  • qu’il existe une tendance globale à la baisse de la circulation du virus dans les eaux usées au niveau de la province
  • qu’il n’y a pas d’augmentation significative à noter
  • que la circulation reste faible (sous la moitié de la valeur de la 3e vague pour chaque province).

Au niveau régional, Sciensano constate que la 2ieme et la 3ieme vagues sont également visibles par l’analyse des eaux usées et qu’elles correspondent globalement aux vagues basées sur les cas positifs.

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