La saison du paludisme commence de plus en plus tôt dans le sud de la République démocratique du Congo (RDC) en raison du réchauffement climatique, a rapporté lundi une équipe de scientifiques de l'Université d'Anvers (UAntwerpen).
La hausse des températures enregistrées dans les régions où sévit le paludisme, ou malaria, allonge les périodes propices à la transmission de la maladie. Les moustiques qui transmettent les parasites sont particulièrement actifs pendant les périodes chaudes, lorsque la température est comprise entre 20 et 25°C.
Les données issues des registres sanitaires et climatiques historiques de la province du Haut-Katanga, en RDC, confirment aujourd'hui cette théorie.
L'incidence du paludisme y a augmenté pour atteindre les niveaux enregistrés avant les années 1940, lorsque des mesures radicales de lutte contre le paludisme avaient été introduites. Cette augmentation coïncide avec la hausse des températures moyennes.
"Le profil de température, juste avant l'augmentation saisonnière des infections paludéennes, a augmenté de 5°C au cours du siècle dernier, passant de 12 à 17°C", a indiqué le chercheur Joachim Mariën. "Il est clair que cela facilite grandement la reproduction des parasites."
Pour pallier la problématique, les scientifiques recommandent d'intensifier les pulvérisations intradomiciliaires d'insecticides à effet rémanent (IRS). "Il s'agit d'une stratégie importante pour contrôler et éradiquer la maladie, en particulier dans les zones de haute altitude touchées par le changement climatique", ont-ils expliqué.