La Mutualité Chrétienne (MC) a mené une enquête sur une fraude concernant quatre maisons médicales à Bruxelles, accusées d’avoir facturé à leurs clients des prestations médicales inexistantes. Des montants ont déjà été récupérés. Au moins deux centres médicaux bruxellois ont utilisé les données personnelles de patients pour facturer des consultations fictives, rapporte mercredi BRUZZ. La MC plaide pour rendre obligatoire la lecture de la carte d’identité électronique (eID) à chaque contact avec un prestataire de soins, à des fins de contrôle.
Après une visite chez le médecin à la maison médicale AB de Saint-Guidon à Anderlecht en septembre 2023, un patient a découvert des montants suspects facturés pour des prestations qui n’avaient jamais eu lieu. Pour une analyse d’échantillons sanguins, il a d’abord dû payer dix euros en espèces, avant de remarquer que la maison médicale avait facturé 110 euros à la mutualité pour cette analyse.
De plus, des consultations médicales ont été facturées à plusieurs reprises, « parfois plusieurs fois par mois », explique-t-il. « Mon institution de soins a remboursé des visites à des médecins que je n’ai jamais consultés. » Au total, 265 euros ont été facturés pour 21 « consultations et visites à domicile » qui n’ont jamais eu lieu, y compris pendant une période antérieure à la première visite. Une connaissance de ce témoin a également constaté, via le portail « Ma MC », des prestations médicales fictives facturées.
Luc Van Gorp, président de la mutualité, a décidé de lancer une enquête après avoir été en contact avec une des victimes. « Cette enquête a permis de récupérer certains montants auprès des prestataires de soins concernés. Nous estimons qu’il est important de rester vigilants pour garantir une utilisation correcte des fonds de la sécurité sociale. C’est pourquoi nous cherchons activement d’éventuels cas de fraude. »
La MC plaide également pour l’obligation de lire la carte d’identité électronique (eID) lors de chaque contact avec un prestataire de soins, avec confirmation par la saisie du code PIN par le patient. « De cette manière, nous pouvons être certains qu’un contact effectif a eu lieu entre le prestataire et le patient », conclut Van Gorp.