La Plateforme de 1ère ligne wallonne (PPLW) a invité les projets pilotes wallons «soins intégrés aux malades chroniques» à venir se présenter et dépeindre leurs activités. De quoi dissiper certaines incompréhensions avec les acteurs de la 1ère ligne, dont des cercles.
Bien qu’entrés en phase d’exécution il y a 18 mois déjà, les projets pilotes ne sont pas encore forcément bien connus de «la base». Ils sont, pour rappel, au nombre de 5 en Wallonie (pour 6 en Flandre et 1 à Bruxelles): Chronilux au Luxembourg, RéLIAN sur Liège et Seraing, 3C4H sur le sud-ouest de la province de Liège, Résinam sur Namur et Profondeville et le PACT sur la région du Centre.
Leurs coordinateurs ont répondu ‘partant’, indique la PPLW. Elle voit dans la rencontre, programmée à la rentrée, l’occasion de mieux comprendre ces projets et susciter l’adhésion de certaines catégories de soignants. Mais aussi d’entendre le malaise qui semble régner actuellement en leur sein.
D’après des échos parvenus à Medi-Sphere, les projets auraient des soucis avec la gouvernance de toute l’expérience Integréo, participant à un GT permanent où dominent, nous affirme-t-on, une certaine rigidité ministérielle et règlementaire, et des palabres interminables dus au morcellement belgo-belge des compétences.
Par ailleurs, dès le départ, des voix s’étaient élevées pour regretter l’insuffisance de moyens injectés dans l’expérience. Il nous revient que le calcul par les autorités des fameux «gains d’efficience» supposés être réinjectés là où ils ont été dégagés n’est actuellement pas faisable. Les projets auraient dès lors hérité, à la place, d’une enveloppe forfaitaire. Les autorités les ont en outre priés d’accélérer l’inclusion de patients d’ici fin 2019, pour justifier ce financement.
Ce n’est pas la philosophie même des soins intégrés qui alimente les doutes ou le découragement actuels, mais les problèmes de gestion rencontrés.