Comme tout acte médical, le dépistage du cancer du sein présente à la fois des avantages et des inconvénients. L’impact du dépistage sur la diminution de la mortalité par cancer du sein fait l’objet de débats, comme ses effets négatifs notamment en matière de surdiagnostic et de surtraitement.

Les avantages du dépistage du cancer du sein peuvent être résumés comme suit: un gain de temps sur la maladie (la mammographie permet de détecter des cancers de petite taille); de meilleures chances de guérison (les cancers du sein sont détectés à un stade précoce, ils peuvent être guéris dans neuf cas sur dix); des traitements moins lourds pour une meilleure qualité de vie (une tumorectomie plutôt qu’une mammectomie, par exemple); un suivi régulier (tous les deux ans); un programme qui répond à des normes de qualité strictes (les clichés de mammographie jugés normaux sont relus par un second radiologue); un examen pris en charge par l’Inami.

Les inconvénients sont au nombre de cinq: le diagnostic et le traitement de cancers peu évolutifs; l’exposition aux rayons X; l’apparition possible d’une tumeur avant la mammographie suivante; un temps d’attente d’environ deux semaines avant les résultats définitifs et une source d’inquiétude.

La décision de s’engager dans une démarche de dépistage est un choix personnel.

Si d’aucuns sont «contre» le dépistage, ils ne parlent jamais en termes de santé publique alors que le dépistage «organisé» apporte un bénéfice à ce niveau et au mieux – mais pas forcément – un bénéfice en termes de santé individuelle.

«Si tu veux qu’on t’entende, crie. Si tu veux qu’on t’écoute, chuchote.» (anonyme)