Le déficit immunitaire primaire (DIP), une maladie génétique qui affaiblit le système immunitaire, reste trop méconnu des médecins et du grand public, s'alarme mardi l'UZ Brussel, l'hôpital universitaire de la Vrije Universiteit Brussel. A l'occasion de la Journée des patients organisée mercredi, enfants, parents et immunologues lanceront un appel pour mettre à l'avant-plan ce trouble dont le diagnostic est trop souvent posé tardivement.
Otites, rhumes ou sinusites sévères à répétition, diarrhée persistante, mycoses... peuvent être le signe d'un déficit immunitaire primaire. Or, lorsqu'un patient présente ces infections, il est souvent traité pour chacune d'elles sans que le médecin ne pense à un DIP, déplore Jutte van der Werff ten Bosch, immunologue au KidZ Health Castle de l'UZ Brussel.
Ces patients sont pourtant plus vulnérables aux infections et réagissent souvent mal aux traitements standard, souligne l'UZ Brussel dans son communiqué. Un diagnostic précoce et un traitement adapté sont ainsi nécessaires pour éviter des lésions irréversibles aux organes.
Lors de la Journée du patient mercredi, organisée par l'UZ Brussel, l'hôpital universitaire des enfants reine Fabiola et avec la participation de médecins et patients de l'hôpital Erasme et du CHU de Charleroi, l'accent sera mis sur cette maladie génétique pour appeler à une meilleure connaissance des troubles immunitaires.
Le Dr van der Werff ten Bosch plaide également pour un trajet de soins destiné à ces patients, qui «doivent être suivis de manière multidisciplinaire», à l'image de ce qui existe pour les personnes diabétiques ou atteintes de mucoviscidose.