L’avant-projet de loi « qualité des pratiques » signé Maggie De Block a passé le cap du conseil des ministres le mois passé. Il inclut l’obligation pour tout MG de participer à la permanence médicale locale. L’ABSyM se réjouit que la ministre n’impose pas de moule rigide, laissant au terrain « la liberté de l’initiative ». Le GBO tient à distinguer désirs et réalités.
L’ABSyM considère que l’avant-projet, « plutôt que d’imposer un modèle unique d’organisation de la permanence des soins », permet aux MG locaux de façonner celle-ci, sous la houlette d’une « coopération fonctionnelle » que la ministre agréera. Soit « un cercle ou un groupe de cercles avec ou sans personnalité juridique responsables de la permanence des soins dans une zone », explicite-t-elle. A ses yeux, la seule condition à respecter est que les organisateurs soient des MG représentant officiellement tous leurs pairs du coin.
Quant à la garde elle-même, elle pourra être assurée en créant un poste ou pas, poste qui « choisira en toute indépendance son lieu d’implantation, [son] horaire d’ouverture et son mode d’organisation », indique l’ABSyM. La contrainte unique, selon le syndicat : que chaque patient trouve en tout lieu et à tout moment une réponse à ses besoins. « C’est le service rendu qui compte, pas la structure », soulignent par communiqué Marc Moens, Jacques de Toeuf et David Simon, respectivement président, vice-président et MG membre, parlant d’une « grande avancée ». D’après eux, Maggie De Block s’est montrée sensible à leurs arguments et « accorde sa confiance aux MG de terrain en leur laissant la liberté de l’initiative ».
Le GBO surpris
Pourtant, la libérale flamande est perçue, en général, comme un apôtre de la « remise en ordre » et de l’uniformisation. Du côté du GBO, d’ailleurs, on est surpris à plusieurs égards. Paul de Munck, président : « l’interprétation de l’ABSyM, sur un document encore non public et non définitif - il n’a pas été validé par le Conseil d’Etat – me paraît d’une part prématurée, et de l’autre étonnamment positive. Elle est assurément trop optimiste par rapport à l’état de la réflexion en médico-mut. Dans la dernière note reçue sur la garde, que l’on doit commenter et amender pour la prochaine séance, on ne s’oriente pas vers une latitude pour chacun de faire ce qu’il veut dans son coin... L’interprétation ne colle pas non plus aux discussions qui se tiennent en ce moment à la ‘plate-forme d’accompagnement garde’. Peut-être est-ce parce que le représentant de l’ABSyM n’y est pas présent. »