Une étude démontre que la deuxième vague était principalement liée aux variants

Une étude menée conjointement par la K.U.Leuven et l'ULB publiée mercredi démontre que la deuxième vague de coronavirus en Europe était principalement due à la propagation des différentes variants du virus. Plus de la moitié des souches de Covid-19 circulant en Europe à la fin de l'été 2020 n'ont été introduites qu'après le 15 juin. Cela suggère que les assouplissements et les voyages internationaux ont joué un rôle important dans l'émergence de la deuxième vague. Les chercheurs prônent donc la prudence.

L'équipe de chercheurs a reconstitué la distribution géographique des souches du virus nouvellement introduites. Pour ce f aire, ils ont utilisé des données sur l'épidémie, la mobilité et les génomes des virus provenant de dix pays : l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suisse. Dans la plupart de ces pays, plus de la moitié des souches de Covid-19 circulant à la fin de l'été se sont révélées avoir été introduites depuis le 15 juin 2020.

De plus, l'impact des souches nouvellement introduites semble être d'autant plus important que les taux de coronavirus sont faibles dans une région donnée. Les chercheurs eux-mêmes ont comparé ce phénomène à un feu de forêt. "S'il y a déjà beaucoup de petits foyers dans une forêt, en allumer quelques-uns en plus ne fera guère de différence : le feu se propagera de toute façon", explique le chercheur FRNS Simon Dellicour. "En revanche, s'il n'y a que quelques foyers sporadiques, alors en allumer de nouveaux peut accélérer et augmenter la violence de l'incendie à venir".

Par exemple, l'introduction de nouvelles souches a entraîné une diminution proportionnelle des chaînes d'infection dans les pays qui présentaient déjà des taux d'infection relativement élevés en été. On retrouve parmi ceux-ci la Belgique, l'Espagne, le Portugal ou encore la France. En revanche, des variants se sont rapidement établis au Royaume-Uni. Là-bas, une partie considérable des introductions pouvait être retracée jusqu'en Espagne. 

Cet été, campagne de vaccination oblige, les cartes sont différentes dans les pays étudiés. Néanmoins, les chercheurs soulignent que la prudence reste de mise car tout le monde n'a pas pu développer une immunité suffisante.

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