Appareils médicaux: l'UE envisage d'exclure les soumissionnaires chinois

Appareils d'imagerie médicale, implants, béquilles, etc. : la Chine restreint injustement l'accès à ses marchés publics aux fabricants européens d'appareils et autres dispositifs médicaux, conclut un rapport de la Commission européenne publié mardi.  Sans changement de la part de Pékin, l'UE pourrait exclure les soumissionnaires chinois de ses marchés publics, prévient l'exécutif européen, dans un communiqué.

La Commission avait ouvert une enquête au printemps dernier. Tous les types de dispositifs médicaux sont visés, qu'ils concernent les hôpitaux ou les usages domestiques, car ils font l'objet d'une politique de Pékin "Achetez chinois", au détriment des appareils médicaux importés. On parle ici d'appareils à rayon X, de stérilisateurs de laboratoire, mais aussi de pansements, de béquilles, d'implants ou de fauteuils roulants.

Entre 2015 et 2023, les exportations d'appareils médicaux chinois vers l'UE ont quant à elles doublé, montrant l'ouverture de l'économie européenne, selon la Commission.

Il s'agit là de la première enquête de l'UE au titre de son "'instrument relatif aux marchés publics internationaux (IMPI)", instauré en 2022 pour lutter contre le protectionnisme.

L'UE dit vouloir un dialogue constructif avec la Chine pour faire lever ces mesures discriminatoires. Mais en l'absence de solution, elle pourrait restreindre ou exclure les soumissionnaires chinois de ses procédures de marchés publics.

"Nous avons constaté que la Chine discriminait les producteurs de dispositifs médicaux de l'UE dans ses appels d'offres pour les marchés publics. Bien que nous continuions à donner la priorité au dialogue, nous sommes prêts à prendre des mesures décisives pour défendre des conditions de concurrence équitable", a affirmé Maroš Šef?ovi?, le commissaire chargé du commerce et de la sécurité économique.

Les rapports économiques entre l'UE et la Chine continuent de se tendre, les deux blocs s'accusant de protectionnisme. L'UE a enquêté ou enquête toujours sur les marchés des trains électriques, des parcs photovoltaïques ou encore des éoliennes. La procédure la plus spectaculaire concerne la hausse des taxes à l'importation de voitures électriques chinoises, ce qui a poussé Pékin à relever ses droits de douane sur certains produits européens.

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