En un an, un peu plus de 120 personnes ont demandé un chèque de guidance de carrière dans le cadre du fonds « Retour à l’emploi ». C’est ce qu’a indiqué mardi le ministre des Affaires sociales Frank Vandenbroucke. À partir de ce mardi, le fonds est élargi aux travailleurs en incapacité de travail depuis plus d’un an.
Ce fonds a été lancé en avril 2024, en collaboration avec Federgon, la fédération des intermédiaires privés du marché du travail et des prestataires de services RH. Lors de sa première année, il ne s’adressait qu’aux personnes licenciées pour force majeure médicale et reconnues en incapacité de travail. Dans ce cas, l’employeur doit verser 1 800 euros au fonds, et le travailleur peut demander un chèque de même montant pour bénéficier d’un accompagnement sur mesure.
Actuellement, le fonds dispose de 7,5 millions d’euros, précise Frank Vandenbroucke, alors que seuls quelque 120 chèques ont été demandés. « Ce nombre est très limité, mais ce n’est pas une surprise : la cible était restreinte et il s’agissait d’un nouvel outil », a-t-il commenté.
Désormais, environ 500 000 malades de longue durée peuvent eux aussi introduire une demande de chèque. Cette extension s’inscrit dans le plan du gouvernement visant à « faire autrement et mieux ensemble pour le patient ». L’objectif est d’encourager les médecins traitants et les médecins du travail à collaborer plus activement avec les médecins-conseils des mutualités. « Mais un médecin n’est pas nécessairement un spécialiste du marché du travail ou du développement de carrière. Si l’on peut faire appel à une diversité d’acteurs de proximité, l’offre devient plus forte », explique le ministre.
Actuellement, 21 prestataires privés sont reconnus pour offrir cet accompagnement via le fonds, ce qui représente 553 points de contact où utiliser le chèque, précise encore Frank Vandenbroucke. Selon Ann Cattelain, CEO de Federgon, les membres de la fédération pourraient accompagner jusqu’à 50 000 personnes par an, avec une capacité d’extension.
Avec 7,5 millions d’euros, 4 166 personnes pourraient théoriquement bénéficier d’un chèque. Le ministre espère voir ce nombre augmenter progressivement pour dépasser les 10 000 bénéficiaires d’ici la fin de la législature. Il souhaite aussi élargir le cercle des entreprises tenues de contribuer au fonds. Aujourd’hui, seules les entreprises à l’initiative de la rupture du contrat pour force majeure médicale doivent verser une contribution. Frank Vandenbroucke voudrait que cela s’applique aussi quand la rupture émane du travailleur. Il propose en outre que la rupture pour force majeure médicale puisse avoir lieu après six mois d’absence, au lieu de neuf actuellement, et envisage que les moyens du fonds soient accessibles dès six mois d’incapacité.
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