Le Comité de l’assurance de l’INAMI, qui réunit les mutualités, les dispensateurs de soins et les établissements de soins, ont produit une proposition de budget pour les soins de santé 2023. « Nous donnons la priorité à l’accessibilité financières des soins, au bien-être des soignants et la qualité de vie au sein des établissements de soins. »
« Ces derniers mois ont souligné avec une douloureuse acuité les limites de notre système de soins de santé. Les séquelles de la pandémie, combinées à des pénuries croissantes de personnel, au vieillissement de la population, à la hausse des prix de l'énergie et à une indexation retardée, mettent notre système de santé durable et solidaire sous forte pression », indique dans un communiqué Luc Van Gorp, président du Collège Intermutualiste National.
Le Comité de l’assurance fait les propositions suivantes pour le budget des soins de santé 2023 :
- À long terme, un ajustement structurel des mécanismes d'indexation au sein de l'assurance maladie est nécessaire. Aujourd'hui, ils réagissent trop lentement à une inflation sans précédent.
- L'application intégrale de la norme de croissance de 2,5 % et de l'indexation pour 2023.
- La garantie de la disponibilité de chaque type de soin, dans chaque secteur, aux tarifs conventionnés. « La situation de crise actuelle met beaucoup de pression sur les familles. Nous voulons éviter qu'elles soient également confrontées à des coûts de santé plus élevés. »
- Des solutions structurelles au non recours aux droits sociaux, telle que l’Intervention Majorée. « Ils offrent une protection financière aux plus vulnérables économiquement », selon Luc Van Gorp. Et cela entre autres grâce à une extension de l'attribution automatique à de nouvelles catégories.
- Modération de la trajectoire de croissance du secteur pharmaceutique. Les mutualités demandent que soient mises en œuvre les économies de 210 millions d'euros en 2023 et de 250 millions d'euros en 2024, telles que prévues dans l'accord de gouvernement.
- Le système de conventionnement doit être rapidement révisé, adapté ou réorienté de sorte que la stabilité tarifaire et l’accessibilité financière des soins de santé soient garanties dans toutes les régions du pays. À court terme, nous demandons qu'un montant structurel de la marge budgétaire soit utilisé pour couvrir les coûts croissants des prestataires de soins conventionnés et pour garantir la sécurité tarifaire des patients.
L'avis du Comité de l’assurance est maintenant transmis au Conseil général de l'INAMI, qui regroupe les partenaires sociaux et le gouvernement en plus des mutualités. Le Conseil général rendra son verdict définitif la semaine prochaine. « Nous sommes heureux d'être globalement sur la même longueur d'onde avec les mutualités, les dispensateurs de soins et les établissements de soins », est-il conclu.
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