Le remboursement de certains traitements contre le cancer du sein ne pourront désormais être effectués que s'ils sont effectués dans les cliniques du sein agréées, a annoncé jeudi le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. Il s'agit de l'élaboration du plan de traitement, qui doit être fait par une équipe multidisciplinaire et experte, ainsi que de la chirurgie liée à un cancer du sein lorsque celle-ci est nécessaire. Les traitements de suivi comme la chimiothérapie ou la radiothérapie seront, eux, toujours remboursés même s'ils sont donnés dans des cliniques non agréées, à condition qu'il y ait une bonne communication sur le dossier entre les institutions agréées et non agréées.
Cette décision fait suite à la publication, jeudi, d'une étude du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) démontrant que les femmes qui sont traitées dans une clinique du sein non agréée ont un risque nettement plus élevé d'en décéder que celles qui se font soigner dans un établissement agréé.
Dans notre pays, une femme sur sept est touchée par le cancer du sein. Bien que la Belgique fasse bonne figure au niveau européen en termes de qualité et d'expertise dans le traitement de la maladie, "nous pouvons faire mieux et nous devons donc oser être plus ambitieux pour sauver des vies", a souligné le ministre de la Santé.
Désormais, les traitements ne pourront avoir lieu que dans des cliniques agréées, a convenu M. Vandenbroucke (Vooruit), se basant sur l'étude du KCE qui révèle que le risque de mourir d'un cancer du sein est 30% plus élevé pour les femmes prises en charge dans des cliniques non agréées par rapport à celles traitées dans une institution agréée.
En outre, le ministre a constaté que les hôpitaux qui se décrivaient comme des cliniques du sein sans détenir l'agrément étaient légion en Belgique. Partant de ce constat, il a également décidé que ces derniers ne pourront désormais plus compter sur le remboursement de l'ensemble des traitements du cancer du sein.
Par ailleurs, un "plan d'action comportant diverses mesures qui répondent aux différentes recommandations du KCE" sera bientôt élaboré, précise M. Vandenbroucke, ajoutant que la problématique des cliniques du sein non agréées révèle "un problème plus vaste concernant la manière dont la concentration nécessaire des soins de santé est mise en place".
> Découvrir la liste des cliniques du sein agréés
Lire aussi:
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Pr défendre cette mesure, le Ministre "invite les hôpitaux à se coordonner."
— Sophie Rohonyi (@SophieRohonyi) March 16, 2023
Les patientes n'ont dc qu'à mordre sur leur chique et soit se ruiner pr se soigner, soit parcourir des dizaines de km en étant déjà épuisées par maladie.
Le Ministre doit leur offrir des garanties! https://t.co/6Nzu3ovLl7
L’expertise est cruciale. Une fin de remboursement immédiate risque d’avoir des conséquences graves pr des femmes en cours de traitement ou de diagnostic ou ds la province de Luxembourg qui n’a aucun centre agréé. Des mesures de transition sont donc indispensables. #cancer #sein https://t.co/qr0msZVwkU
— Catherine Fonck (@catherinefonck) March 16, 2023
Derniers commentaires
Pino CUSUMANO
19 mars 2023Le ministre suit simplement les résultats de ce travail du KCE.
La mesure est indispensable comme le dossier des chirurgies complexes.
La mesure ne tombera pas comme un couperet, elle s'installera progressivement, le temps pour tous les acteurs et patientes de se réorganisés.
Pour info, les cliniques du sein satellites sont en général, à moins de 30 kms des cliniques du sein reconnues.
Pour la province de Luxembourg le sujet est à débattre localement et d'abord choisir entre distance et qualité.
On est pas aux USA quand même
Charles KARIGER
16 mars 2023Chic, une nouvelle étude du cher CFE/kce en vue:
"Mortalité et survie à cinq ans des femmes souffrant du C mammaire ayant dû abandonner leur traitement du fait de la perte d’intervention financière de la sécu belge à la suite de cet ukase.".
Peut-être le Koning VDB Ier n'a-t-il pas envie de s’occuper des "andere belgen"..., les pauvres et ceux qui vivent "in de Walen"...