La campagne de lutte contre le cancer du sein Think Pink appelle la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) à permettre le remboursement des tests prédictifs de la maladie. Ces tests permettent de déterminer le risque de rechute et de réduire le nombre de femmes devant recourir à la chimiothérapie, selon une récente étude américaine présentée dimanche lors d'un congrès sur le cancer (ASCO) à Chicago.
Une grande partie des femmes atteintes du type le plus courant de cancer du sein peuvent éviter la chimiothérapie, selon les conclusions de la recherche. Un test moléculaire, du type MammaPrint, permet en effet de connaître le risque de récidive. Seuls l es cas les plus risqués devraient subir une chimio après que la tumeur a été retirée.
"Le test n'est pas remboursé dans notre pays. Le centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) a même donné un avis négatif", regrette Think Pink, qui demande à inverser la tendance.
L'organisation brandit la nouvelle étude et demande à la ministre De Block d'instaurer un remboursement systématique des tests MammaPrint pour toutes les patientes. "De cette manière, nous pourrions éviter les méfaits d'un traitement toxique aux patients qui n'en ont pas besoin."
Dans une réaction, le cabinet de Mme De Block a précisé que les résultats de l'étude américaine vont faire l'objet d'un examen, avec la collaboration du centre du cancer. La fiabilité de ces tests doit être démontrée avec certitude avant que d'autres mesures puissent être envisagées, a-t-il ajouté.