Les négociateurs fédéraux abordent mercredi pour la première fois les thèmes socio-économiques, enjeu des crispations des dernières semaines. Le tempo des discussions s'accélère également. Désormais, elles se dérouleront sept jours sur sept.

La formation du gouvernement fédéral a repris à la mi-novembre lorsque le président de Vooruit, Conner Rousseau, a accepté de s'asseoir à nouveau à la table des négociations. Le rythme était déjà soutenu: six jours sur sept. Les négociateurs de la N-VA, du MR, des Engagés, du CD&V et de Vooruit ont passé en revue les domaines de l'énergie et du climat, de la sa nté et de l'économie. Samedi passé, le député flamand Sander Loones (N-VA) a également abordé le thème institutionnel. Jusqu'à présent, l'ambiance est bonne et constructive, assurait-on mercredi.

Les points les plus difficiles demeurent le "socio-économique", soit la fiscalité, l'emploi et les pensions. Ils ont été réabordés pour la première fois mercredi mais sous la forme d'entretiens bilatéraux, pas encore au cours d'une réunion à laquelle participeraient les présidents des cinq partis. La journée de jeudi sera consacrée en principe à la Défense. 

Quoi qu'il en soit, le formateur Bart De Wever a pressé le tempo: négociations sept jours sur sept, de midi à 22h. Les partis de la future Arizona espèrent aboutir à un accord avant la fin de l'année. Le quotidien De Tijd évoquait des congrès de participation qui se tiendraient le week-end du 14 décembre. Prématuré, jugeait-on à plusieurs sources. 

La possibilité de voter également un budget avant la fin de l'année demeure en revanche très incertaine au regard des étapes qui doivent être franchies: avis de la Cour des comptes, discussion dans les différentes commissions avant une approbation en séance plénière. Le gouvernement De Croo en affaires courantes s'est accordé lundi sur les douzièmes provisoires. L'Arizona pourrait toutefois faire passer quelques réformes urgentes avant le 31 décembre.