Des milliers de personnes marchent dans Bruxelles contre les mesures sanitaires

Environ 35.000 personnes, selon l'estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, se sont rassemblées dimanche à 13h00 devant la gare du Nord de Bruxelles pour la manifestation intitulée "Ensemble pour la liberté". Les participants veulent avant tout protester contre le pass sanitaire, qu'ils estiment être un facteur de division dans la société. Il y a eu des confrontations entre la police et des manifestants sur le parcours et à l'arrivée. La police a procédé à 42 arrestations administratives et deux arrestations judiciaires. De plus, trois policiers ont été blessés. Un manifestant a également été emmené à l'hôpital pour une blessure à la main.

Le cortège s'est mis en route dès 13h25 au lieu de 14h00, vu le monde présent. Peu de personnes portaient un masque. Beaucoup sont venues protester simplement , sans pancarte. Des messages étaient cependant visibles comme "La peur est un mauvais moteur" ou encore "Non au pass". Le mot "liberté" a été scandé à de multiples reprises par des manifestants. Il y avait quelques fumigènes et pétards.

La manifestation a fait l'objet d'une autorisation par la Ville de Bruxelles. Un parcours a été défini avec les forces de l'ordre jusqu'à la petite rue de la Loi, au cœur des institutions européennes. "Nous dénonçons les mesures restrictives de liberté, qui n'ont pas constitué une solution structurelle pour les soins de santé", ont défendu les organisateurs dans leur communiqué. Le mot d'ordre de cette mobilisation est "Ça suffit !".

"On prône aujourd'hui la liberté, mais on voudrait surtout la vérité", défend une femme d'un petit groupe citoyen qui porte le slogan "J'aime la liberté". "On trouve que l'information est toujours manipulée dans un sens ou dans l'autre. On n'est pas contre le vaccin en soi, mais ce n'est pas la solution miracle qu'on nous avait vendue. On ne nous parle pas des effets secondaires".

 Un couple autour des 45 ans est venu de Courtrai avec ses deux enfants de 9 et 14 ans. "Le Covid Safe Ticket (CST) n'est pour moi pas une option d'avenir", dénonce le mari. "On refuse de prendre ce chemin autoritaire. En plus, notre enfant de 14 ans ne peut plus aller dans plein d'endroits, car il n'a pas le CST."

 La police a fait usage de l'arroseuse et de gaz lacrymogène vers 14h45 à l'endroit où le cortège devait quitter l'avenue des Arts et tourner dans la rue Joseph II, contre des manifestants ayant lancé de feux d'artifice vers les policiers et voulant continuer à avancer tout droit sur la petite ceinture, selon la porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles  Ilse Van de keere. L'arroseuse a de nouveau été employée peu avant 17h00 au niveau du rond-point Schuman au motif qu'il y aurait eu des jets de projectiles pyrotechniques. "Des gens ont cherché la confrontation avec la police", a motivé Ilse Van de keere. 

La plupart des personnes se sont dispersées peu après leur arrivée dans la petite rue de la Loi, mais quelques milliers de personnes étaient encore sur place à 17h00, heure de dislocation prévue. La police a alors annoncé sur Twitter qu'elle allait commencer à procéder à des arrestations. Les policiers ont commencé à pousser et à regrouper des participants restants dans le parc du Cinquantenaire.

"Nous avons réuni toutes les organisations belges qui militent pour la paix en cette période de crise", s'est réjoui Ezra, un porte-parole des organisateurs, qui comptent entre autres les mouvements Hands for Freedom, Vecht Voor Vrijheid, Teachers for Freedom et Belgians for Freedom. "Ensemble pour la liberté, on voulait former une grande famille pour défendre ensemble la démocratie. Nous sommes fiers d'avoir uni autant de personnes. Cependant, nous ne cautionnons pas les violences qui ont eu lieu aujourd'hui et nous nous en distancions".

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles "condamne fermement les fauteurs de troubles". "J'ai donné l'instruction de procéder à des arrestations et d'analyser les vidéos. Merci à la police et aux différents services publics pour leur professionnalisme", a écrit sur Twitter Philippe Close.

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