Le Pr Koen Kas a été nommé pour une durée de trois ans à l’université de Gand pour y réaliser au sein de l’unité de médecine biomoléculaire des recherches scientifiques dans le domaine de la santé numérique, des technologies de santé, de l’oncologie moléculaire et des biomarqueurs.
«La recherche est un domaine qui me tient beaucoup à cœur, tout comme l’avenir de la santé numérique», souligne Koen Kas, spécialiste en oncologie moléculaire, auteur et CEO de HealthSkouts. «Je vais examiner en collaboration avec des médecins et des spécialistes en biologie médicale et en biotechnologie comment nous pourrions ajouter une couche numérique à la recherche biomédicale. Tout le monde parle beaucoup de la révolution numérique, mais la vraie révolution est en réalité biologique – je songe par exemple ici à l’association du génome et des analyses protéiques à la reconnaissance faciale ou à l’utilisation d’algorithmes d’IA pour visualiser la motricité ou analyser le langage d’un bébé ou d’un jeune enfant en vue d’un dépistage préventif. Cette révolution-là, elle est à nos portes, et nous allons essayer de trouver des moyens de l’anticiper.»
«Elle arrive d’ailleurs à point nommé, dans un contexte de médicaments hors de prix comme celui qui a récemment défrayé la chronique dans le cadre de l’affaire de la petite Pia, pour qui une collecte de fonds par sms a permis de récolter 1,9 million d’euros. On peut la comparer au test qui permet actuellement, en Flandre, de dépister 11 maladies métaboliques congénitales rares chez les nourrissons. Ce nombre pourrait être élargi et, dans certains cas, il suffirait déjà de soumettre le petit patient à un régime adapté: prédire et prévenir.»
L’idée est que le Pr Kas actualise la formation dispensée à la faculté de médecine de l’UGent en investiguant comment la technologie peut être utilisée sur le terrain et quelles en sont les limites dans la vie réelle.