L'UZ Leuven travaille sur un système d'alerte de proximité en cas de crise cardiaque

L'UZ Leuven travaille actuellement sur un système qui alerte les soignants lorsqu'une personne à proximité est victime d'un arrêt cardiaque. L'objectif est que ces personnes puissent être aidées et réanimées plus rapidement augmentant ainsi considérablement leurs chances de survie, a indique mercredi l'hôpital universitaire, confirmant une information de la VRT.

"Les chances de survie d'une personne victime d'un arrêt cardiaque en Belgique sont inférieures à dix pour cent", a déclaré un médecin urgentiste à l'UZ Leuven,  Marc Sabbe. "Dans les pays voisins où un système d'alerte semblable est déjà utilisé, comme les Pays- Bas ou l'Allemagne, le taux de survie atteint 40%. Le système a donc une valeur ajoutée absolue", a-t-il ajouté.

Le système d'alerte ne se met en marche que lorsque le numéro d'urgence 112 est appelé. "Le standard 112 vérifie s'il y a un +medical first responser+ dans un rayon de 300 mètres autour du lieu où se trouve la victime. Si c'est le cas, le secouriste  médical peut intervenir, qu'il se rende ou non sur les lieux. Cela peut faire gagner beaucoup de temps: actuellement, il faut en moyenne 10 à 15 minutes pour qu'une ambulance ou le SMUR arrive sur les lieux d'une intervention."

Les personnes souffrant d'autres pathologies pour lesquelles le temps est un facteur important dans le processus de guérison, telles les infarctus, les hémorragies cérébrales ou les embolies pulmonaires, par exemple, pourraient également bénéficier de ce système d'alerte en temps voulu.

Tout citoyen peut se former pour devenir un "medical first responser" et donc être appelé à fournir une assistance. "Avant tout, nous pensons bien sûr aux médecins et aux infirmières, mais il pourrait s'agir de toute personne ayant reçu une formation standard aux premiers secours, comme les policiers ou les pompiers. Les conditions spécifiques n'ont pas encore été délimitées".

Des initiatives locales similaires existent déjà en Belgique, à Hoogstraten, Anvers et Fourons, notamment. 

À la demande du gouvernement fédéral, l'UZ Leuven étudie actuellement dans quelle mesure la mise ne place de ce système pour l'ensemble du pays est réaliste et quelles en seraient les conséquences juridiques, par exemple en termes de respect de la vie privée. Les recherches menées par l'UZ Leuven se poursuivront jusqu'à la fin de cette année. Le rapport sera ensuite soumis au gouvernement fédéral.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.