En 2022, les honoraires des médecins ne seront indexés que de 0,79 %, rappelle le syndicat. « Quel contraste avec les salaires du personnel soignant salarié et les coûts du matériel, qui font un bond de 5 % sous l’effet de l’inflation… sans compter que la guerre en Ukraine risque d’amplifier encore cette évolution. »

Au cours des négociations en vue du nouvel accord 2022-2023, le banc médical a soulevé à plusieurs reprises cette problématique. « Vu les circonstances actuelles, le Cartel/ASGB souhaite que la question de l’index soit rapidement remise sur la table de la médicomut. Nous l’avons fait inscrire à l’agenda pour ce lundi 14 mars », précise le syndicat, qui avance une solution en trois volets :

1. Une solution à court terme pour combler le fossé au niveau des coûts en 2022.
2. Des garanties des autorités qu’il n’y aura pas d’ « écrémage » en 2023 (ni les années suivantes).
3. Une harmonisation du mécanisme d’indexation des honoraires et de celui qui existe pour les salaires des employés, afin que ce problème ne se représente pas dans le futur.

Risque d’écrémage

Le président du Cartel, Thomas Gevaert,  a envoyé un courrier à la médicomut où il évoque la situation et exprime ses craintes de la voir s’aggraver : « Au vu de la crise actuelle en Ukraine, on peut s’attendre à ce qu’une amélioration ne soit pas pour demain. Par ailleurs, une indexation de 4 % est prévue pour 2023, mais l’expérience du passé nous apprend qu’il n’est pas exclu qu’elle soit revue à la baisse lors d’un contrôle budgétaire. »

De là cette demande d’une solution en trois volets, assortie d’un dernier argument : « Si le gouvernement veut obtenir un taux de conventionnement élevé, il doit aussi veiller à un système équitable. Sans cela, il sera difficile pour nous de défendre les accords futurs… et après deux années où les médecins ont vraiment tout donné, cette demande nous semble plus que légitime. »

L'ABSYm à emboité le pas et dans un courrier envoyé au premier Ministre et aux vices-premiers, le syndicat demande expressément que le Gouvernement puisse,  lors du prochain conclave budgétaire, prévoir une correction au moins partielle de cet index.  "A cause d’un indice santé lissé, la masse  d'indexation prévue est totalement insuffisante pour que les médecins puissent faire face à la situation  exceptionnelle de cette année 2022."