Le secteur non-marchand manifestera en front commun syndical le mardi 13 juin pour dénoncer la pénurie de personnel touchant notamment les établissements de soins de santé, a-t-il annoncé lundi. Les syndicats (CNE, Setca, CGSLB, CSC et CGSP) réclament un plan ambitieux pour améliorer les conditions de travail au sein du secteur et le rendre plus attractif.
Les organisations constatent qu'un double problème frappe le non-marchand. D'une part, le nombre de travailleurs sur le terrain continue à s'amenuiser en raison de problèmes physiques ou psychiques, de départ vers d'autres secteurs, liés à des conditions de travail jugées trop difficiles ou à une perte de sens... D'autre part, le se cteur peine à recruter, faute d'attractivité.
Une réalité qui a des conséquences bien tangibles. "De plus en plus de secteurs voient l'offre de service se restreindre: fermeture de lits hospitaliers et d'établissements et services de santé, horaires d'accueil plus limités, report de prise en charge... La formation d'un infirmier dure 4 ans, et les inscriptions dans les écoles ne couvriront pas les départs naturels (sans compter les démissions). Le cercle vicieux s'emballe", déplorent les syndicats dans un communiqué.
Le front commun demande dès lors la mise en place d'un "plan pluriannuel ambitieux" pour enrayer le phénomène. Il recommande, notamment, des salaires "corrects", des conditions de travail "satisfaisantes" (contrats et horaires stables, effectifs suffisants, mesures pour diminuer la charge mentale...) et une meilleure conciliation du travail et de la vie privée. Ils évoquent en outre la nécessité de "redonner du sens aux métiers du non-marchand".
"Les budgets de 2023-24 ne prévoient aucune mesure de soutien aux secteurs sociaux et de santé", déplorent-ils encore.
La manifestation reliera la gare du Nord à celle du Midi.
Le non-marchand était déjà descendu dans la rue le 31 janvier. Au total, 18.000 personnes avaient fait entendre leur ras-le-bol.