Les ministres de la Santé et de la Sécurité sociale du Grand-Duché de Luxembourg avaient commandé un audit sur les causes d’engorgement des urgences hospitalières. Leurs conclusions sont à présent connues, assorties de pistes de solutions (bientôt) sur les rails, dont une campagne rappelant qu’on peut passer par la case MG.
Le rapport, dont les conclusions ont été débattues début de semaine au Parlement luxembourgeois, établit que la durée moyenne d’un passage aux urgences «va de 1h20 à 3h49», rapporte le Luxemburger Wort, avec 75% des patients quittant la salle d'urgence après moins de 3 heures. Cela étant, environ 20% des personnes qui s’y présentent ne devraient pas y être, leur cas relevant plutôt de la médecine générale. Mais celle-ci est «malheureusement dévalorisée», commente de son côté RTL Luxembourg. Des actions vont être entreprises pour corriger la sur-fréquentation des SU et la méconnaissance des alternatives (un refrain qui n’a décidément pas de frontière…)
Campagne d’info
Première mesure qui se profile pour la rentrée: une campagne de sensibilisation à large échelle sur le système de santé. Les messages valoriseront le MG et les maisons médicales de garde [ouvertes en semaine à 20h et les week-ends et jours fériés H24, ndlr], et reviendront sur les raisons qui justifient un recours aux urgences.
Le gouvernement annonce du reste une application mobile appelée "dispodoc" dont le principe est d’aider le patient à localiser un généraliste qui soit disponible à proximité, «même au-delà des heures de bureau» pour les problèmes de santé de moindre gravité.
Les ministres ont également annoncé un règlement grand-ducal sur les normes à respecter par chaque service d’urgences dans un souci d’assurer un parcours de soins optimisé, par exemple en portant une attention particulière à l’accueil, le tri endéans les 10 premières minutes et l’orientation tout au long du séjour.