Quand certains attrapent des coups de soleil, tandis que d'autres avec une peau aussi claire bronzent, ce sont des gènes qui sont responsables, et que des chercheurs ont identifiés.
"Savoir si la peau d'un individu répond à l'exposition au soleil avec le bronzage ou avec des brûlures peut, au moins en partie, être déterminé par la variation dans certaines régions du génome" (ou zones du patrimoine génétique), ont résumé ces chercheurs dans un communiqué.
L'étude parue mardi dans Nature Communications présente surtout un intérêt dans la recherche sur les cancers. Elle montre que le patrimoine génétique qui favorise les coups de soleil est aussi celui qui expose au risque de cancers. La population étudiée, blanche et résidant au Royaume-Uni, est particulièrement touchée par ceux de la peau, "type de cancer le plus fréquent" dans le pays.
À partir de données sur plus de 121.000 personnes enregistrées dans la banque de données britannique Biobank, les généticiens ont porté à 20 le nombre de régions du génome connues pour le risque à la fois de coups de soleil et de cancer.
"Cette étude identifie de nouvelles régions génétiques qui ont probablement une pertinence quant au risque de cancer de la peau, et il faudrait que l'on enquête plus avant en utilisant des échantillons de contrôle spécifiques de cas de cancer", a expliqué à l'AFP l'un des auteurs, le généticien Mario Falchi, du King's College de Londres.
Pour le grand public, ces travaux rappellent une évidence: plus on a tendance à rougir comme une écrevisse, plus on a intérêt à se protéger des rayons du soleil.
"Les gens ont tendance à oublier que les coups de soleil sont vraiment dangereux (...) Nous espérons que le fait de savoir qu'il y a un lien génétique entre brûlures et cancer de la peau pourra les encourager à avoir un mode de vie sain", sans exposition excessive, a-t-il souligné.
Sans surprise, les personnes aux cheveux roux ont plus souvent les gènes qui font courir le risque le plus fort de cancer de la peau.