Photo, de gauche à droite: Pr Didier Giet, Pr Albert Rubben, Pr Bita Dezfoulian, Dr Florence Libon, Pr Arjen Nikkels, Dr Thomas Damsin, Pr Jo Lambert
Lancé en 2019 comme projet pilote, TELESPOT a mis en évidence la valeur d’un système de télédermoscopie utilisé en médecine de première ligne. Celui-ci permet une prise en charge plus rapide des patients présentant une lésion cutanée suspecte, réduit le nombre de visites inutiles en centre universitaire et augmente la qualité du tri dans les centres de médecine de première ligne en cas de participation à long terme. Ce sont les résultats de ma thèse de doctorat défendue en février 2024.
L’incidence des cancers de la peau est en nette et constante augmentation depuis maintenant plusieurs années (1). Cette situation entraîne une surcharge de travail pour les professionnels de santé de première ligne et les dermatologues. En outre, la relative pénurie de dermatologues et les délais d’attente pour un rendez-vous chez le médecin spécialiste de plus en plus longs sont des facteurs limitant un diagnostic ainsi qu’une prise en charge médicale rapide des cancers de la peau, pouvant théoriquement conduire à une aggravation du pronostic (2).
La réalisation d’un tri en médecine de première ligne pourrait être une solution à explorer. Cependant, les ressources théoriques et logistiques de cette médecine de première ligne sont le plus souvent manquantes (3). La télédermoscopie, définie comme l’analyse à distance d’images dermoscopiques grâce aux technologies de télécommunication, peut être un outil dans le tri de ces lésions cutanées et ainsi accélérer la prise en charge des lésions suspectes (4). En effet, en termes de santé publique, un diagnostic précoce suivi d’une prise en charge appropriée reste la pierre angulaire de la diminution de la morbidité et de la mortalité liées aux cancers cutanés (5).
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