Mobilisation des infirmiers des cliniques St-Luc contre le système salarial IFIC

Environ 120 infirmiers se sont mobilisés vendredi de 14h30 à 15h30 devant l'entrée principale des cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert pour dénoncer le nouveau système salarial IFIC (Institut de Classification de fonctions), qui est entré en application au 1er juillet.

Les soignants ont arboré sur des pancartes des messages comme "Infirmiers en voie d'extinction", "Infirmiers en colère" et "Pour être soignés demain, agissons aujourd'hui". Ils appellent tous les infirmiers des petites comme des grandes structures à rallier le mouvement de protestation.

"Il y a eu rupture avec les syndicats, car ils ne nous ont pas assez défendus face à l'IFIC", estime Mélanie Baccarelli, porte-parole du mouvement des praticiens de l'art infirmier des cliniques universitaires Saint-Luc. "Ils se sont limités à contenter une majorité, les A1 et les A2, qui ont vu leurs salaires augmenter et c'est très bien. Mais tous les infirmiers spécialisés en oncologie, pour les blocs opératoires ou pédiatriques vont être payés de la même manière que s'ils n'avaient pas fait de spécialisation. (...) Dans le privé, certains infirmiers ont pu voir qu'ils perdraient de l'argent s'ils rentraient dans le système. Pour ce qui est des hôpitaux publics, il y a une réunion le 13 juillet et une autre fin août et ils devraient rentrer dans l'IFIC début septembre. Ce n'est que là que les infirmiers du public pourront voir ce qu'il en est de leurs salaires."

Des infirmiers non spécialisés étaient également présents car ils estiment que le passage à ce nouveau système salarial a constitué une occasion manquée de revoir à la hausse la reconnaissance de leur formation en général. "On fait quatre années d'études qui normalement devraient être valorisées par un master, comme les instituteurs et les kinés, mais on est classifié comme des bacheliers en catégorie 14, alors que les instituteurs sont en catégorie 15"; a remarqué la porte-parole. "Comment motiver des jeunes à faire quatre ans d'études qui seront moins reconnus que dans d'autres secteurs ?"

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