Lundi, en médico-mut, le banc médical a acté un désolant point de la situation quant à la participation au scrutin en cours. Alors qu’on entre dans la dernière semaine de vote, seuls 9.051 suffrages avaient été enregistrés au 25 juin, 10.290 hier mardi. «Il est grand temps d’actionner votre levier syndical», exhorte Marc Moens, président de l’ABSyM. «Votez, votez, votez», abonde le GBO.

Les syndicats redoutaient l’effet ‘vote électronique exclusif’ de ces élections 2018 – c’est en effet la première fois que la filière papier disparait totalement. Ce mardi, on recensait quelque 10.300 votes émis pour l’ensemble du corps médical. Un taux anémique de participation de +/- 20%, qui lève de vives inquiétudes dans les rangs de la défense professionnelle. Il est vrai qu’une fraction de son financement dépend des voix récoltées.

La détermination n’est pas érodée pour autant. Hier, l’ABSyM a rappelé par communiqué son utilité: «[nous pesons] bien plus qu’on ne le croit sur la politique de santé. (…) A moins que vous ne souhaitiez être dirigés que par le politique et les mutuelles, il est temps d’utiliser votre levier syndical et de participer aux élections médicales.»

Même son de cloche du côté du GBO: vendredi passé, quand il estimait le nombre de participants à un (encore plus) catastrophique 5.000, le syndicat avait incité les généralistes à «prendre leur avenir en main» en ne boudant pas le scrutin.

AADM, le syndicat flamand issu de Domus Medica, avait été le premier à «activer» les MG, plus tôt dans la semaine. Il rappelait l’importance d’élire des émissaires en médico-mut, au comité de l’assurance et dans d’autres organes clefs de l’Inami. C’est peut-être là, que le bât blesse: il y a un manque de connaissance de la part de l’électorat des mécanismes de la concertation et, partant, de l’intérêt d’y avoir une représentation forte.

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