Face au constat que les suppléments d’un certain nombre d’hôpitaux ont augmenté plus que prévu dans leurs contrats de partenaires privilégiés (assurance hospitalisation DKV Hospi Select), le leader du marché a décidé d’en exclure au début de cette année quelque 33 établissements.
D’après DKV, garder sous contrôle les suppléments d’honoraires et les suppléments de chambre est un must absolu, car les coûts pour ces postes sont en augmentation depuis plusieurs années. “Ils alourdissent la facture hospitalière pour le patient et les assureurs sont ainsi soumis à une pression croissante pour les couvrir. Cette augmentation constante compromet la durabilité des soins de santé dans leur ensemble.”
Un réseau d’hôpitaux partenaires
C’est pour cette raison que DKV a lancé il y a deux ans une nouvelle assurance hospitalisation avec un marché qui a enregistré en l’espace de trois ans une augmentation de 10 % des suppléments d’honoraires. Les membres de son réseau sont les hôpitaux où l’évolution des suppléments est maintenue à un niveau stable par rapport aux tarifs de l’Inami et où celle des suppléments en chambre individuelle est dans la lignée de l’indice des prix à la consommation.
Lors du lancement de cette nouvelle formule «DKV Hospi Select», tous les hôpitaux ont été considérés d’emblée comme partenaires. DKV réévalue toutefois la situation chaque année afin de déterminer quels sont les établissements qui satisfont encore aux conditions pour rester membres du réseau. Selon la dernière évaluation en date, 33 hôpitaux ne répondent plus aux critères pour être considérés comme partenaires et ne font donc plus partie du réseau depuis le 1er janvier 2020.
Trois critères
L’assureur souligne que cette révision restera sans conséquences pour l’immense majorité de ses clients. Elle n’affectera en effet que les personnes qui ont conclu une police DKV Hospi Select après le 1er janvier 2018, qui se font hospitaliser dans un établissement ne faisant plus partie du réseau et qui choisissent (pour des raisons de confort) de séjourner en chambre seule. Ce n’est donc que lorsque toutes ces conditions sont réunies que l’intéressé devra payer de sa poche 20 % des suppléments de chambre et d’honoraires portés en compte par l’hôpital.
DKV rappelle par ailleurs que, partenaires ou non, les hôpitaux belges n’ont pas le droit de facturer des suppléments d’honoraires en cas d’hospitalisation en chambre double ou lorsque le patient séjourne en chambre seule pour des raisons médicales.
Maîtriser les suppléments
Maîtriser l’évolution des suppléments relève d’une responsabilité partagée, conclut DKV en tant que leader du marché dans un secteur plus que jamais sous pression. «Il s’est avéré que dans un nombre conséquent d’hôpitaux, ce n’était pas possible. De façon générale, les suppléments d’honoraires représentent en effet encore et toujours une part non négligeable de leur chiffre d’affaires et restent indispensables à leur bon fonctionnement. Nous continuons à nous investir en faveur d’une concertation avec toutes les parties concernées et dans la recherche de solutions durables pour le financement de soins de santé belges de qualité et accessibles à tous.»
> Voir la nouvelle liste de la DKV
> Lire aussi:
Marc Moens: «La preuve que les hôpitaux sont responsables de l’augmentation des suppléments»
Derniers commentaires
Stéphanie Seldrum
11 janvier 2020Dans la liste des hôpitaux-partenaires sur le site DKV, il n'y en a qu'un seul sur la région de Namur... erreur ?? Les autres hôpitaux de la province (ce qui représente quand même 5 sites) n'occupaient pourtant pas le haut du classement ans un récent article sur les suppléments effectivement facturés en chambre privée.
Christian BERTHE
11 janvier 2020La mesure est probablement compréhensible mais ne devrait-elle pas être associée au médecin plutôt qu’à l’hôpital?
Quels sont les hôpitaux exclus? Ce serait très intéressant de les connaître et d’en constater la répartition géographique.