Une concertation entre Maggie De Block et Jan Jambon, ministre de l’Intérieur, à propos de la sécurité des médecins – entre autres professionnels, apparemment – s’est tenue la semaine dernière. Quelques idées en émergent, encore à concrétiser. Par exemple un «forum» pour brasser les idées et pistes. Et toujours ce bouton d’alarme sur le GSM des médecins, pour établir un contact d’urgence avec la police…
«Les deux ministres sont très conscients de la problématique et de l’impact sur le bien-être et la motivation des prestataires de soins», affirme un porte-parole de la ministre de la Santé, en glissant que le problème «ne se limitait pas aux MG». On imagine bien que l’agressivité des patients voire les violences physiques peuvent également toucher d’autres métiers du soin. Cela étant, difficile de nier que, sur l’échelle de l’exposition aux risques, la garde MG à la population, aux petites heures, avec obligation de s’aventurer seul(e) pour une visite dans des zones inconnues ou réputées dangereuses, décroche le pompon… Les cercles de la région liégeoise – où s’est déroulée début février une énième agression sur un MG de retour d’une visite de garde – viennent de voter massivement la suppression de l’obligation de déplacement après 22h, tout en réclamant de récupérer les subsides PMG gelés par Maggie De Block, les PMG constituant un outil de sécurisation des prestations.
La sécurité est «une problématique très complexe pour laquelle il n’y a malheureusement pas de solution facile», indique encore le cabinet De Block en signalant que les deux ministres «tiennent à se concerter et à consulter le secteur, afin de trouver des idées utiles». Ils préconisent pour ce faire d’organiser un forum où l’Intérieur, la Santé publique et la communauté médicale pourraient échanger des infos, considérations et pistes concernant cette problématique. Le cabinet précise qu’il examinera ces prochaines semaines la façon de monter ce forum.
Entre-temps, l’Intérieur «espère beaucoup de l’application qu’on est en train de développer: un simple clic sur leur smartphone permettrait aux prestataires de soins d’avertir la police ou les services de sécurité».
Les autorités font également observer qu’il y a actuellement un problème de recensement des faits, recensement dont on pourrait tirer des enseignements pour orienter les politiques de prévention. «Il y a peu d’enregistrements des incidents. On aurait besoin d’un meilleur enregistrement (avec, bien sûr, l’aide des prestataires de soins) pour obtenir une meilleure vue de la situation.»