A la faveur d’une AG extraordinaire, fin novembre, le GBO est devenu une asbl. Il ne s’agissait pas de - simplement - se conformer au nouveau code des sociétés et associations. « Cette étape s’inscrit dans la professionnalisation en marche chez nous depuis un moment, avec pour finalité d’offrir une défense professionnelle optimale à tous les MG francophones », détaille le Dr Paul De Munck, président.
« La mutation est l’aboutissement d’un travail collectif, sous la houlette d’un juriste, notre directeur Jean-Noël Godin. On a saisi là une occasion d’écrire une nouvelle page de l’histoire du GBO, en cogitant sur l’organisation interne. En ligne de mire, la question d’une meilleure répartition des tâches entre nous : ‘qui peut faire quoi, représenter les MG à quelle réunion, témoigner devant quelle commission, en marge de sa pratique clinique ?’. La charge est énorme, les moyens, y compris humains, limités. On n’est pas peu fiers d’entendre dire : ‘mais comment faites-vous tout ça ? On vous voit partout !’ Et il faut admettre qu’on est désormais fort sollicités, au-delà du pré carré de l’Inami ou du SPF, de plus en plus reconnus par d’autres entités du secteur santé, et connus des médias, aussi. C’est le fruit d’un travail de passionnés qui ne comptent pas leurs heures pour défendre leurs convictions. Encore faut-il tenir sur la durée et assurer la relève... Une organisation mieux structurée, rajeunie, féminisée, professionnalisée, ça peut attirer du sang frais. »
Le GBO compte désormais 5 permanents et il vient d’y avoir nomination de 18 administrateurs, dont 5 constituent un nouveau bureau exécutif (*). Les statuts du GBO nouvelle formule prévoient aussi la mise en place d’un comité consultatif et d’un bureau d’études.
« Le comité consultatif sera une sorte de ‘comité des sages’ », explique le Dr De Munck, « a priori d’une quarantaine de personnes, rassemblant des membres et des proches du GBO. Il s’agit de MG répartis en peu partout en Belgique francophone, qui n’ont pas le temps de s’engager à aussi haute dose que leurs pairs de l’organe d’administration mais qui n’ont jamais manqué d’apporter de la farine au moulin quand il s’agit de donner un avis, un feedback, dans un gros débat sectoriel par exemple, et qui souhaitent continuer. Des contributions riches et appréciées, dont le GBO-Cartel ne saurait se passer… »
Quant au futur bureau d’études dont la direction a été confiée au Dr Thomas Orban, ex-président de la SSMG, Paul De Munck le rapproche des centres d’études et de recherche des partis politiques, qui par leurs travaux nourrissent les programmes. Ainsi pourrait-il phosphorer « sur une vision de l’évolution du métier de MG, par exemple. Il pourrait, selon les thématiques, collaborer avec divers think tanks. Il ne s’agit en tout cas pas de constituer une pseudo-société savante, et nullement de faire un AADM-bis au sud du pays [syndicat flamand accolé à la société scientifique Domus Medica, ndlr]. »
Cette transformation s’inscrit dans un « mouvement de rajeunissement et de nouvelle dynamique du Cartel, dont l’aile flamande, l’ASGB, qui réunit généralistes et spécialistes, vient également de renouveler l’été dernier la tête de son organe d’administration », ajoute Jean-Noël Godin, « e.a. avec l’arrivée des Drs Thomas Gevaert et Michel Creemers ». Selon lui, tout cela permet au GBO, « fort d’assises encore plus solides », de voir l’avenir avec confiance.
(*) administrateurs et membres du bureau exécutif : Paul De Munck, président, Marcel Bauval et Lawrence Cuvelier, vice-présidents, Paul Vollemaere, secrétaire général, Pierre Drielsma, trésorier - Autres administrateurs : A. Bonnelance, S. Braga, T. de Thier, PL. Deudon, P. d'Otreppe, P. Eeckeleers, A. Gillet, H. Jamart, Ph. Jongen, E. Nahon, T. Orban, F. Renaud, L. Verstraeten