MG France a vu rouge à la lecture d’un récent article de Marianne, titré « La plus value d’un pédiatre par rapport à un généraliste ». Le syndicat français a contredit les assertions du magazine, en rappelant que la profession assure, sans démériter, 86% des actes remboursés pour les enfants.
Dans une réponse visible sur son site, MG France revisite les raisons énoncées dans l’article pour privilégier le pédiatre, avec une dose de sarcasme qui trahit l’agacement d’être rabaissés au rang de semi clampins. Extraits : « le pédiatre repère les déficits visuels et auditifs ». Pendant que les MG ne voient que les boutons ?, ironise MG France. « Il surveille le développement du langage et du comportement » Wesh ! Les généralistes y z’en sont restés au verlan, z’y va !
Et de s’étonner d’être ainsi rabaissés quand on s’occupe « sans drame » de la santé de 86% des gosses, que l’on ne néglige ni strabismes, ni surdités, ni scolioses ou retards de développement, quand on délivre chaque jour des recommandations de santé environnementale (écrans, perturbateurs endocriniens…).
Chacun dans son rôle
MG France indique qu’il y a 8.500 pédiatres à l’échelle nationale, dont 53% en pratique exclusivement hospitalière et 25% en cabinet libéral de proximité. Une rareté de ressources qui « justifie que les MG s’occupent de la pédiatrie générale et que les pédiatres privilégient leur expertise pour les maladies pédiatriques complexes, sans délai, chaque fois que c’est nécessaire ».