Garde: Tournai ne se précipite pas

L’Association des généralistes du Tournaisis (AGT) gère depuis bientôt 5 ans un poste de garde ouvert de 8 à 20h. Sa fréquentation a plus que doublé, pour dépasser les 5.400 consultations en 2017, et il attend son déménagement vers un autre site de l’hôpital local, le CHWapi. Que pensent les MG, en Hainaut occidental, de l’évolution de la garde et de la réforme des soins non programmables?

Medi-Sphère poursuit son périple parmi les cercles de Wallonie, sondant les perceptions par rapport à la garde, la politique des PMG, les options comme l’extension des activités à la semaine, la présence light ou marquée de la profession en nuit profonde... Cette semaine: arrêt à Tournai.

La situation y a ceci de particulier que les statuts du cercle n’obligent en rien les généralistes du coin à prester des gardes au PMG, précise le Dr Sébastien Debouvrie, président, «ayant été rédigés avant l’apparition des postes. (…) Ce sont surtout les jeunes MG qui sont attirés par la formule du poste, bien organisée, sécurisée, plus rentable…»

Notre interlocuteur, lui-même généraliste à Basècles, estime que «si on ouvrait le poste en soirée de semaine, cela aurait son succès. Le week-end, il tourne bien. Les chiffres de fréquentation vont croissant. Nous avons investi dans une accueillante. Et il faut à présent deux MG.» Quoi qu’il en soit, l’AGT ne phosphore pas sur la piste de la semaine, irréaliste faute d’effectifs suffisants.

Et quid de la disponibilité de la profession en nuit noire ? Les autorités songent à des réseaux de PMG, sur des clusters de population larges, avec l’une des structures ouverte non-stop. Actuellement, l’AGT travaille avec le 1733 de Mons, qui oriente vers les urgences, sauf dans ses cas précis où le ‘MG volant’ de garde prend le relais (patients grabataires, résidents de MRS, décès…). «Je me demande si cela vaut la peine de dépenser des moyens humains et financiers en maintenant un MG mobilisé la nuit, pour un ou deux contacts qui auraient pu aller aux urgences… A Maggie De Block de l’estimer. De toute façon, par ici, ce serait à nouveau le même casse-tête, trouver l’argent et le nombre de confrères suffisants. Durant la journée, ce qui nous aide, ce sont les 120 heures de garde population que les assistants doivent assumer. On a de futures consœurs qui sont intéressées par le fait de prester au PMG, mais pas de nuit.» 

L’AGT sait que la vision de Maggie De Block sur la réforme des soins non planifiables va pousser les cercles à revoir leur organisation. Elle n’a pas pour politique de se précipiter pour concrétiser les changements, de type regroupement en cluster etc. «Bien sûr, on a initié des contacts entre voisins…» Mais le cercle a plutôt pris, pour l’instant, le parti de l’observation attentive.

(L’article intégral dont sont tirés ces quelques extraits vous attend dans le Medi-Sphère n° 591, dans vos boîtes aux lettres ce jeudi 31 mai.)

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