C’est la saison des mémorandums. C’est au tour des mutualités libres (MLOZ) d’exprimer leur vision. Elle passe, pour les MG, par un rôle prépondérant dans les soins intégrés autour du patient, notamment chronique. Les MLOZ suggèrent une évolution du financement.
Dans leur mémorandum décliné en « 10 priorités pour l’avenir des soins de santé”, les MLOZ indiquent la nécessité d’inscrire les MG, dont les effectifs se réduisent, dans une 1ère ligne hautement coordonnée, avec délégation de tâches. L’OA songe à des « assistants de pratique » susceptibles de les décharger de vaccinations, prises de paramètres, renouvellements de pansements, suivi de pathologies chroniques, éducation des patients ou encore coordination et concertation avec d’autres prestataires…
Forme d’appui complémentaire à leur offrir: des réseaux de soins intégrés et multidisciplinaires, spécialisés dans certaines pathologies chroniques, la santé mentale, les soins palliatifs ou la revalidation. Les MLOZ prônent aussi d’intensifier la complémentarité entre MG et pharmaciens de référence, aspirant à ce qu’un schéma de médication et une “medication review” soient formalisés pour les patients polymédiqués.
Elles citent comme objectifs, pour 2021, que 100% des malades chroniques disposent d’un MG de référence avec eDMG, et que 4 ans plus tard, les 3/4 d’entre eux soient suivis par une équipe coordonnée de 1ère ligne.
En tête des actions à entreprendre, les MLOZ placent une révision du financement des soins de 1ère ligne. Leur idée ? Augmenter « la partie forfaitaire sous forme de capitation liée au type de patient » et prévoir « une partie liée à la qualité des soins ». Ce paiement à la performance serait limité à 10%. Pour les MLOZ, la capitation partielle « intégrerait les forfaits existants (prime télématique, DMG, TdS…) » pour couvrir des dimensions telles que la tenue de dossier, l’accomplissement d’actes administratifs, le travail multidisciplinaire de 1ère ligne, le suivi de groupes cibles spécifiques…
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