Mouscron: un PMG à faible coût, mais…

Cité comme disposant d’un poste de garde peu gourmand en financement, le cercle de Mouscron, l’AGME, précise les particularités locales qui expliquent l’addition. Sa présidente, Valérie Fontaine, concède qu’on puisse examiner des disparités de coûts, mais pour elle, l’existence même des PMG qui constituent «une avancée pour l’avenir de la médecine générale» ne souffre pas d’être remise en question.

Medi-Sphere, dans le dossier «crise PMG», avait eu l’occasion d’interviewer Michel Mahaux, directeur général adjoint de la fédération francophone hospitalière Santhea. Maggie De Block n’ayant de cesse de répéter qu’elle souhaite voir des synergies formalisées se mettre en place entre urgences et garde de médecine générale, il était bon de savoir ce qu’un interlocuteur de poids du milieu hospitalier pensait des PMG, de leur financement gelé et de la protestation générale que la mesure avait soulevée.

Sa présence au comité de l’assurance permet à Santhea de voir circuler des chiffres reflétant les coûts engagés pour les postes de garde MG, et Michel Mahaux y a relevé des disparités qui, dit-il, interpellent inévitablement un observateur extérieur (lire Medi-Sphere n°499), même une fois standardisées pour gommer des variables comme la population desservie ou le nombre d’heures d’ouverture de la structure. Du côté des PMG peu onéreux apparaissant dans l’échantillon à sa disposition, Santhea mentionnait le Condroz, qui a adhéré au tri hospitalier Salomon orchestré depuis le CHU liégeois, et aussi Mouscron.

Après les précisions apportées sur la situation exacte du Condroz par le président du cercle local, le Dr Benoit Didier (lire par ailleurs sur ce site), c’est au tour du Dr Valérie Fontaine, son homologue de l’AGME, l'Association des Généralistes de Mouscron-Estaimpuis, de nous faire part de quelques observations, qui montrent que la profession n’est pas rétive ni brouillée avec l’hôpital, mais attachée au concept PMG.

La présidente confirme que Mouscron dispose en effet d’un PMG «très peu coûteux». Cela s’explique par deux facteurs. D’une part l’AGME bénéficie de locaux prêtés gratuitement par l’hôpital local – le CHM, Centre hospitalier de Mouscron. D’autre part, «le fonctionnement du PMG est très basique pour le moment».

L’AGME nourrit-elle des projets d’extension pour celui-ci? «Actuellement notre territoire géographique ne nécessite pas de chauffeur. Nous serions intéressés – et d’ailleurs probablement obligés - de nous informatiser», développe le Dr Fontaine. «Nous souhaiterions alors avoir un(e) accueillant(e) pour nous aider à l’encodage administratif. Ou comment une obligation entraine de la consommation…!»

La présidente termine en affirmant que «les PMG sont vraiment une avancée dans l’avenir de la médecine générale. Leur lancement nécessite sûrement une évaluation sur ces disparités de frais de fonctionnement, mais leur existence ne peut être remise en question».

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.